Dans l’éditorial du mensuel du diocèse de Bayonne, Mgr Marc Aillet écrit que :
“La famille fondée sur le mariage, c’est-à-dire sur l’union stable d’un homme et d’une femme ouverts à la vie, continue d’être plébiscitée par la majorité de nos contemporains, à commencer par les jeunes. Comment se fait-il alors que ce désir soit si souvent frustré ? Comme si la société rendait de plus en plus difficile la réalisation d’un tel projet. L’exaltation de la liberté individuelle, la priorité donnée au sentiment amoureux sur la volonté de construire ensemble, l’affectivité fragilisée par le pansexualisme ambiant, le brouillage des repères diffusé par les medias et sanctionné par les lois, l’absence d’une politique familiale cohérente : autant d’obstacles à la réussite de la famille. Nombre d’observateurs, dont de nombreux élus de proximité, s’accordent même pour voir dans les souffrances de la famille brisée l’une des principales causes de la précarisation et de la délinquance juvénile comme de l’échec scolaire des enfants.”
La crise de la famille signe-t-elle sa déchéance au profit d’autres formes d’unions ? Non, selon l’évêque de Bayonne, qui rappelle que, lors de la VIIe rencontre mondiale des familles à Milan, plus d’un million de personnes se sont rassemblées autour de Benoît XVI pour témoigner de cette réalité :
“Oui, assurément, la famille normale n’est pas la famille du passé mais la famille de l’avenir, pourvu que l’on veuille un avenir !”
Et il poursuit sur la menace qui s’annonce :
“Force est de constater que certains modèles familiaux, qui pourraient être légalisés aujourd’hui dans notre pays, tournent le dos à l’avenir, en privilégiant des unions de fait fermées à la vie et repliées sur des droits individuels… sans compter le coût exorbitant du non mariage, comme de nombreuses enquêtes sociologiques le démontrent.”
Et il réaffirme avec force cette vérité aujourd’hui bafouée :
“la famille est la cellule de base de la société, car elle est le lieu de rencontre des générations, le premier lieu d’apprentissage du respect de l’autre, antidote le plus fort à la violence qui gagne le corps social.”