Le Washington Post a failli s’en étrangler, mais il a publié à la une de son édition du 12 juillet un article sur une décision salutaire prise par le diocèse d’Arlington en Virginie (un des deux États avec le Maryland qui bordent le District Fédéral) : les catéchistes du diocèse devront désormais signer, devant un curé – ou un vicaire paroissial – du diocèse qui en aura reçu le mandat de l’évêque, une « Profession de Foi » pour avoir la licence d’enseigner le catéchisme ! Le diocèse d’Arlington est un des tout premiers avec celui de Baker (Oregon) et d’Oakland (Californie) à exiger un serment de fidélité et d’orthodoxie, pour ceux qui sont chargés de transmettre aux enfants et aux catéchumènes la foi de l’Église dans le diocèse d’Arlington.
Cette Profession de Foi qui devra être signée par celui qui prête serment et contresignée par le prêtre de la paroisse où il enseignera le catéchisme, se présente comme un formulaire sommé des armes du diocèse où le catéchiste s’engage avec une foi ferme à croire et à professer tout ce qui est contenu dans le Symbole de Nicée-Constantinople, dont le texte est imprimé sur le document. Le serment se poursuit ainsi : « Avec une foi ferme je crois aussi a tout ce qui est contenu dans la Parole de Dieu qu’elle soit écrite ou transmise par la Tradition, que l’Église, soit par un jugement solennel, soit par le Magistère ordinaire et universel, déclare devoir être cru comme divinement révélé. J’accepte aussi fermement et tient chacune et toutes les choses définitivement proposées par l’Église en matière d’enseignement de foi et de morale. En outre, j’adhère avec une soumission religieuse aux enseignements que soit le Souverain Pontife, soit le collège des évêques énoncent quand ils exercent leur Magistère authentique, même s’ils n’ont pas l’intention de proclamer ces enseignements par un acte définitif ».
Le diocèse d’Arlington, dont l’ordinaire est Mgr Paul Loverde, possède un clergé “conservateur” voire “traditionalisant” dont l’influence se fait de plus en plus sentir. Du point de vue de la seule liturgie, la Messe dite de saint Pie V y était prohibée jusqu’en 2006. À partir de cette année là deux Messes traditionnelles y furent permises et depuis 2007 (motu proprio Summorum Pontificum), treize des soixante-huit paroisses du diocèse l’offrent, outre la chapelle du Christendom College de Front Royal…
Cette pratique, dont il est dommage qu’elle ait à être imposée de la sorte – mais c’est certainement ce qu’exigent les circonstances actuelles – devrait désormais être la norme dans tous les diocèses, non seulement pour les catéchistes mais également pour toute personne amenée à exercer une responsabilité dans l’Eglise.
Riche idée ! Ça ne ferait pas de mal aux diocèses de France, à condition d’en imposer la pratique, sinon une bonne moitié n’obéirait pas.
C’est vrai qu’en France ce serait une assurance de sincérité