Certes, diront les grincheux – dont il m’arrive parfois d’être du nombre… – la condamnation du cardinal Donald Wuerl, archevêque de Washington D.C., de la scandaleuse invitation de Kathleen Sebelius à la Georgetown University, l’université jésuite “catholique” de Washington D.C., est indirecte… Elle n’en demeure pas moins officielle et formelle puisque publiée sous forme d’éditorial signé de Mgr Barry Knestout, évêque auxiliaire et vicaire général de l’archidiocèse – il est le plus poche collaborateur du cardinal –, dans la livraison du 10 mai du Catholic Standard, l’hebdomadaire officiel de l’archidiocèse. La Georgetown University est fermement condamnée pour son invitation de Kathleen Sebelius, ministre fédéral de la Santé. À bien lire cet éditorial de Mgr Knestout, on croit comprendre que l’archidiocèse ne considère plus la Georgetown Universty jésuite de Washington D.C. comme une université catholique. Énorme ! Lisez ces quelques extraits de l’éditorial du vicaire général…
Fondée en 1789 par John Carroll, un prêtre jésuite [qui fut le premier évêque de l’Église aux États-Unis], la Georgetown University possède, du point de vue historique, des racines religieuses. Tout comme Harvard, Princetown et Brown. Toutefois, le temps passant et comme cela est arrivé pour ces institutions de la Ivy League, Georgetown a subi une sécularisation qui n’est pas pour peu due au fait que beaucoup de ses dirigeants et enseignants ont trouvé leur inspiration dans d’autres sources que l’Évangile et les enseignements catholiques (…) Dès lors, choisir le ministre Sebelius pour lui exprimer une reconnaissance toute particulière, est décevante sans être surprenante (…)
Avec tous ces gens qui luttent si dur pour protéger la liberté religieuse, avec tout ce qu’a déclaré la Conférence des évêques américains pour défendre cette valeur importante, que Georgetown ait choisi l’architecte de cette contestation radicale de cette liberté [le HHS Mandate] pour une distinction spéciale, ne peut être compris que comme l’affirmation de la position qui elle celle de l’Université, mais qui n’est assurément pas celle des évêques catholique (…)
Quand la vision qui guide les choix une université ne reflète plus en toute clarté la lumière de l’Évangile et l’enseignement catholique authentique, les résultats, évidemment, ne peuvent qu’être décevants.