On n’aura pas eu à attendre longtemps après l’élection de François Hollande les poussées de fièvre du laïcisme : moins d’une semaine ! Libération, titre qui partage désormais avec Le Monde le rôle de Journal Officiel du socialisme, ce matin, samedi 12 mai, publie un dossier central signé par Bernadette Sauvaget qui pointe les canons de la laïcité triomphante sur Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
Le message est limpide dès les premières lignes :
« Avec foi mais sans loi : devenue, au fil des ans, paroisse officieuse du lefebvrisme, cette église est occupée illégalement depuis 1977 par des catholiques intégristes proche de l’extrême droite que ni l’État ni Rome ne parviennent à expulser »
Occupée illégalement, proche de l’extrême droite : on a bien compris… Ce n’est peut-être pas assez limpide ? Alors le dossier de détailler les liens qu’il voit entre le clergé de Saint-Nicolas et « l’extrême droite ». Et puis le dossier d’expliquer que s’il n’y a pas eu d’expulsion à l’origine, malgré le référé demandé par le cardinal Marty, c’est que la droite était au pouvoir, à savoir Jacques Chirac à la mairie de Paris, lequel par la suite n’était pas fâché de passer la main dans le dos d’une population catholique qui ne lui était pas franchement hostile pour faire un pied de nez à des évêques qui, à l’époque, ne lui étaient pas très favorables. Enfin le dossier de souligner que s’il n’y a pas eu, par la suite, d’expulsion de la part de la mairie de Delanoé, c’est parce que l’archevêché de Paris, affectataire de l’église – qui est toujours, officiellement, paroisse parisienne – pour diverses raisons, négligeait de la demander.
Quel scandale : il y a donc en plein Paris 2000 à 3000 fidèles qualifiables « d’extrême droite » (c’est Libération qui le dit) qui occupent « illégalement », et en outre avec la complicité de la droite qui vient de perdre les élections une des grandes églises de la capitale !
Et ceci, comme par hasard, dès l’élection de François Hollande et juste avant la reconnaissance de la FSSPX par Rome. Mais le hasard pour nous n’existe pas : il se nomme toujours Providence. Et Dieu ne permet le mal que pour en tirer un plus grand bien. A supposer, que toutes affaires cessantes, en prenant de vitesse la reconnaissance de la FSSPX, le nouveau pouvoir parvenait à jeter sur le pavé deux à trois mille catholiques, cela ferait autant de demandeurs de messes extraordinaires dans les paroisses parisiennes….