On trouvera sur Fecit la traduction française d’un article paru initialement sur le blog Messainlatino qui, à partir d’une phrase de don Nicolas Bux « Vatican II peut très bien se discuter, ce n’est pas un “super dogme” », tend à montrer que ceux qui s’opposent à la réconciliation avec la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) s’opposent au Pape.
Voici un extrait de cet article sous forme de questions/réponses. On trouvera l’intégralité de ce texte sur Fecit pour la version française et, en italien, sur Messainlatino. Je rappelle que respectueux de ses sources et du travail des autres, SPO ne reproduit jamais intégralement les textes (sauf accord préalable) mais invite au contraire ses lecteurs à se rendre à l’origine même du texte pour se faire une idée par eux-mêmes.
Q./ Mais peut-être que l’opposition à la volonté de Benoît XVI provient de ce que nombreux sont ceux qui considèrent que la réconciliation avec les Lefebvristes revient à renier Vatican II.
R./ « Écoutez, le premier « accord », si l’on peut dire, qui a eu lieu, est celui du Concile de Jérusalem, entre Saint Pierre et Saint Paul. Par conséquent, le débat qui est en cours, puisqu’il se déroule pour le bien de l’Église, n’est pas si scandaleux que ça.
Et puis, une autre constatation : combien de personnes ont parlé du Concile Vatican II, en le traitant à part de l’histoire de l’Église, en le surévaluant par rapport à ses contenus mêmes, et sans jamais se pencher pour les analyser par exemple sur le Concile Vatican I, ou encore sur le Concile de Trente. Certains prétendent que la Constitution dogmatique ‘ Dei Filius ‘ du Concile Vatican I a été dépassée par la ‘ Dei Verbum ‘ de Vatican II: mais nous sommes là en présence d’une théologie- fiction. En revanche je considère comme une bonne théologie celle qui pose la question de la valeur des documents, de leur enseignement. Le concile Vatican II comporte des documents dont la valeur n’est pas égale, et par conséquent des documents qui ont un caractère obligatoire qui varie, et qui doivent être discutés à des niveaux différents. Le Pape, quand il était encore le cardinal Ratzinger, a parlé en 1988, du risque de transformer le Concile Vatican II en un ‘superdogme’ ; mais, avec ‘l’herméneutique de la réforme dans la continuité’ il a fourni un critère pour affronter la question et non pas pour la clore. Il ne faut pas être plus papiste que le Pape. Les Conciles, tous les Conciles et pas seulement Vatican II, doivent être reçus avec obéissance, mais il faut de manière intelligent faire la part de ce qui revient à la doctrine, et de ce qui peut être critiqué. Et ce n’est pas un hasard si Benoît XVI a induit «’l’Année de la Foi’, parce que c’est précisément la Foi le seul critère qui permette de comprendre la vie de l’Église ».
Formule pré-Vatican II:
“Ne nous laissez pas SUCCOMBER à la tentation”.
Formule remplacée et inversée par Vatican II;
“Ne nous SOUMETTEZ pas à la tentation”.
Questions ;
Q1-En quoi Dieu pourrait il décider de soumettre
ses enfants a la tentation ???.Il les aide,les accompagne,
les guide,leur porte secours,a supposer que ceux ci veuillent
bien le lui demander.
Q2-En quoi un catholique pourrait il croire vivre sur terre sans etre confronté a la tentation,ceci sur toutes les formes et sujets possibles d’une vie sur terre,y compris celle de ne plus croire en Dieu ?
Q3-En quel autre domaine que celui de la tentation pourrait agir
le démon sur terre ?Si on lui enléve le champ de la tentation injecté chez les hommes,que lui reste t il comme “outillage ” de malfaisance.
La tentation de faire le mal etant precisement la 1ere phase du processus du Démon….
Pour autant,le “nouveau”Notre Pere ,perverti par Vatican II, n’a jamais été corrigé,ni meme justifié,ni expliqué.Silence radio total de nos eveques sur ce sujet central.
La traduction de Fecit est tronquée. J’avais traduit ce texte en entier ici:
http://benoit-et-moi.fr/2012%20(II)/045500a02d0f3c31a/045500a0420baa417.html
Bonjour,
A. Vatican II n’est certes pas un super dogme, mais vous trouverez facilement, avec des résultats difficilement contestables, au vu de bien des insistances et de bien des occurrences, présentes à même les textes du Concile, au moins cinq quasi-dogmes, lesquels sont, à mon sens, les suivants :
– l’adaptation,
– l’évolution,
– l’innovation,
– l’ouverture,
– l’unité.
B. Il s’agit là des cinq “impératifs catégoriques” conciliaires, tels qu’ils existent dans les textes du Concile, ou bien en filigrane, ou bien d’un manière tout à fait explicite :
1. – il est impératif de s’adapter, d’adapter le langage et les messages, les méthodes et les pratiques, de réformer les structures, pour se mettre “à nouveau” au niveau et à la portée de l’homme et du monde ;
2. – il est impératif d’évoluer, en particulier, de faire le meilleur accueil aux sciences humaines et aux sciences sociales modernes, pour se mettre “enfin” au même jour que l’homme et le monde modernes ;
3. – il est impératif d’innover, mais aussi de le faire dans la volonté de renouer avec un catholicisme plus authentique, voire avec le christianisme des origines (cf la réforme de la liturgie) ;
4. – il est impératif de s’ouvrir, d’une manière plus positive qu’exigeante,
a. d’une part, au sein même de l’Eglise, les uns au contact des autres,
b. d’autre part, tout autour de l’Eglise, au contact des autres chrétiens, des autres croyants, de l’homme et du monde modernes, c’est-à-dire “de ce temps” ;
5. – il est impératif de s’unir, par cercles concentriques, mais au risque de le faire dans le cadre d’un “futurisme indéfini”, l’Eglise étant désormais “le sacrement de l’unité du genre humain”.
C. Voilà, à mon sens, quels sont les cinq “quasi-dogmes” du Concile ; à partir de là,
– on aura beau dire, même en permanence, et même à tous les niveaux de responsabilité, que le Concile n’est vraiment pas un super dogme,
– on aura beau essayer, même sincèrement, de faire vraiment en sorte que le Concile ne soit pas, concrètement, dans les faits, un super dogme,
qu’est-ce que cela changera, dans la vie intérieure de l’Eglise, tant que l’on n’aura pas précisé ou rappelé que chacun de ces cinq quasi-dogmes a vocation à bénéficier, MAIS SEULEMENT SI C’EST POSSIBLE, d’un reparamétrage de sa signification, au service d’une attitude générale exhortant notamment
– avant tout à l’exhortation à la conversion et à l’Espérance en Jésus-Christ, en tant que seul Médiateur et Rédempteur,
et non
– avant tout au dialogue et à la convergence “dans le respect de toutes les sensibilités” chrétiennes et croyantes,
à l’intérieur et à l’extérieur de l’Eglise ?
D. En effet, tout de même, depuis à présent cinquante ans, le temps a fait son oeuvre : il apparaît clairement, dans le cadre de la mise en forme, puis en oeuvre, de ces cinq quasi-dogmes, dans l’Eglise et par bien des hommes d’Eglise, que ce qui est peut-être circonstanciellement et conjoncturellement agréable, dans l’ordre relationnel horizontal, n’est certainement pas ce qu’il y a de plus fondamentalement profitable, dans l’ordre surnaturel vertical.
E. Et surtout, s’il apparaît que ce reparamétrage de la signification de chacun de ces cinq quasi dogmes n’est vraiment pas possible, à moins de s’exposer au risque de gérer, dans la longue durée, d’une manière purement palliative, l’ambivalence propre au Concile, il ne faut pas hésiter, “pour la gloire de Dieu et le salut du monde”, à en tirer les conclusions qui s’imposent, et qui s’imposent dans toutes leurs conséquences.
C’est cette vision là, et pas autre chose, que j’appelle, pour ma part, une authentique herméneutique de la transmission dans la continuité.
Bonne journée.
A Z
Vatican II n’est ni un dogme ni un superdogme, ce n’est pas un dogme du tout.
Bonjour,
A. Vatican II n’est certes pas un super dogme, mais vous trouverez facilement, avec des résultats difficilement contestables, au vu de bien des insistances et de bien des occurrences, présentes à même les textes du Concile, au moins cinq quasi-dogmes, lesquels sont, à mon sens, les suivants :
– l’adaptation,
– l’évolution,
– l’innovation,
– l’ouverture,
– l’unité.
B. Il s’agit là des cinq “impératifs catégoriques” conciliaires, tels qu’ils existent dans les textes du Concile, ou bien en filigrane, ou bien d’un manière tout à fait explicite :
1. – il est impératif de s’adapter, d’adapter le langage et les messages, les méthodes et les pratiques, de réformer les structures, pour se mettre “à nouveau” au niveau et à la portée de l’homme et du monde ;
2. – il est impératif d’évoluer, en particulier, de faire le meilleur accueil aux sciences humaines et aux sciences sociales modernes, pour se mettre “enfin” au même jour que l’homme et le monde modernes ;
3. – il est impératif d’innover, mais aussi de le faire dans la volonté de renouer avec un catholicisme plus authentique, voire avec le christianisme des origines (cf la réforme de la liturgie) ;
4. – il est impératif de s’ouvrir, d’une manière plus compréhensive que condamnatrice, plus encourageante qu’intransigeante,
a. d’une part, au sein même de l’Eglise, les uns au contact des autres,
b. d’autre part, tout autour de l’Eglise, au contact des autres chrétiens, des autres croyants, de l’homme et du monde modernes, c’est-à-dire “de ce temps” ;
5. – il est impératif de s’unir, par cercles concentriques, mais au risque de le faire dans le cadre d’un “futurisme indéfini”, l’Eglise étant désormais “le sacrement de l’unité du genre humain”.
C. Voilà, à mon sens, quels sont les cinq “quasi-dogmes” du Concile ; à partir de là,
– on aura beau dire, même en permanence, et même à tous les niveaux de responsabilité, que le Concile n’est vraiment pas un super dogme,
– on aura beau essayer, même sincèrement, de faire vraiment en sorte que le Concile ne soit pas, concrètement, dans les faits, un super dogme,
qu’est-ce que cela changera, dans la vie intérieure de l’Eglise, tant que l’on n’aura pas précisé ou rappelé que chacun de ces cinq quasi-dogmes a vocation à bénéficier, MAIS SEULEMENT SI C’EST POSSIBLE, d’un reparamétrage de sa signification, au service, non du renouveau, mais de la transmission ?
En d’autres termes, je préconise une attitude générale consistant, notamment et par exemple,
– avant tout à l’exhortation à la conversion et à l’Espérance en Jésus-Christ, en tant que seul Médiateur et Rédempteur,
ET NON
– avant tout au dialogue et à la convergence “dans le respect de toutes les sensibilités” chrétiennes et croyantes,
que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Eglise.
D. Tout de même, depuis à présent cinquante ans, le temps a fait son oeuvre : il apparaît clairement, dans le cadre de la mise en forme, puis en oeuvre, de ces cinq quasi-dogmes, dans l’Eglise et par bien des hommes d’Eglise, que ce qui est peut-être circonstanciellement et conjoncturellement agréable, dans l’ordre relationnel et horizontal, n’est certainement pas ce qu’il y a de plus fondamentalement profitable, dans l’ordre surnaturel et vertical.
E. Et surtout, s’il apparaît que ce reparamétrage de la signification de chacun de ces cinq quasi dogmes n’est vraiment pas possible, à moins de s’exposer au risque de gérer, dans la longue durée, d’une manière purement palliative, l’ambivalence propre au Concile, il ne faut pas hésiter, “pour la gloire de Dieu et le salut du monde”, à en tirer les conclusions qui s’imposent, et qui s’imposent dans toutes leurs conséquences.
C’est cette vision là, et pas autre chose, que j’appelle, pour ma part, une authentique herméneutique de la transmission dans la continuité.
Bonne journée.
A Z