Avec la parution voici quelques semaines de son numéro 115, la revue Catholica poursuit son travail de réflexion et s’impose comme une très bonne revue de haut niveau culturel. Fermement attaché à la philosophie classique, elle consacre son dernier numéro à la notion de « culpabilité » qui a envahie notre horizon contemporain dans le même temps que l’on nie tout existence au péché.
« Une culture de culpabilité » est justement le titre que Bernard Dumont, directeur et fondateur de cette revue, donne à son éditorial qui commence, avec une grande pertinence, par ces lignes :
Loin des perspectives de réconciliation entre l’Église et le « monde de ce temps », bercée au moment du concile Vatican II, c’est le thème du relativisme et de sa « dictature » qui est aujourd’hui une préoccupation majeure.
Ce simple constat, que nul ne songerait à remettre en cause, marque d’ailleurs l’échec évident de Vatican II, en tous les cas de son dessein, avoué et revendiqué.
Mais d’autres études fouillent encore davantage cette « culpabilité » du moment, à travers notamment un article de Monica Papazu (La repentance sans le Christ), d’un entretien avec le romancier et essayiste Martin Mosebach (Le sentiment de culpabilité et son usage collectif), des réflexions de Bernard Marchadier (Quelques notes sur l’hérésie pernicieuse du culpabilisme) et un article du philosophe Claude Polin, au titre très évocateur : Le Mal occidental.
Ce numéro 115 ne se limite pourtant pas à ce dossier. On y trouvera notamment les nombreuses pistes de lectures, souvent très enrichissantes et des articles sur des sujets divers. Signalons celui de Christophe Réveillard : De la France catholique à l’Église qui est en France et celui du Père Jestin : L’impossible greffe, consacré à la liturgie.
Au total 136 pages de réflexions et de lectures, de quoi alimenter sa formation et ses recherches.