Les éditions Parole et Silence viennent de publier la version française d’un ouvrage édité par la Libereria Editrice Vaticana, à l’occasion du 60° anniversaire de l’ordination sacerdotale du Pape, sous le titre : Una nuova cultura per un nuovo umanismo. La version française reprend le même titre : Une nouvelle culture pour un nouvel humanisme (Parole et Silence, 172 pages, 17€) et elle est préfacée par le cardinal Agostino Vallini.
L’ouvrage reprend trois discours importants de Benoît XVI, consacrés au thème de la culture : celui de Ratisbonne, de Paris et de Londres. Ces trois discours sont accompagnés des commentaires qui ont été faits dans le cadre des « Lectures théologiques, perspectives culturelles d’engagements pour la recherche, la formation et l’engagement sociopolitique et économique » qui se sont déroulés dans la Salle de la Conciliation du Palais du Latran.
On remarquera – et on regrettera également – que les différents commentateurs ne sont qu’Italiens –, ce qui est dommage pour saisir les contextes culturels très différents dans lesquels s’insèrent les différents discours du Pape. Ce regret n’est pas une question de chauvinisme. La sécularisation, thème transversal de ce livre, n’est pas identique à Italie, en France et en Grande-Bretagne. Et la grande difficulté que l’on voit poindre réside bien dans la difficulté à traiter de la sécularisation et du sécularisme à travers les lignes directrices dégagées par Vatican II.
Un certain optimisme baigne encore ces propos. On reste étonné, par exemple, de lire dans la quatrième de couverture que « la société attend une proposition culturelle qui naisse au cœur de la Parole (…), capable d’accueillir les attentes de l’histoire et d’offrir des indications théoriques et opérationnelles pour la construction d’une société au service de la promotion intégrale de l’homme ». Le christianisme, l’Église elle-même, est réduite à être « une nouvelle animation culturelle dans tous les domaines de la société ». Surprenant !