Au risque de marcher sur le domaine de mon confrère de « Summorum Pontificum Observatus », Christophe Saint-Placide, j’aimerais signaler ici la parution récente d’un nouveau livre traitant de la forme extraordinaire.
Membre de la communauté des Serviteurs de Jésus et Marie, installée à Ourscamp dans l’Oise, le Père Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé célèbre dans son diocèse la messe dans la forme extraordinaire. Il n’a pas été ordonné dans ce rite ni pour ce rite. C’est, si l’on peut dire, un prêtre qui entre typiquement dans l’esprit du motu proprio de Benoît XVI, même s’il s’intéresse à cette question depuis longtemps.
Il vient de publier aux éditions Artège un petit ouvrage qui se veut une introduction historique, doctrinale et spirituelle à la messe traditionnelle. Dans son introduction à Missa est (128 pages, 12,90 €), l’auteur écrit notamment :
« l’attachement bien légitime à la forme extraordinaire du rite romain ne peut être uniquement esthétique ou sentimental. Il est avant tout doctrinal parce que ce rite dans toutes ses parties est le fruit de toute une histoire façonnée par les Pères de la foi, les grands Docteurs de l’Église, les saints et les papes. »
C’est dans cette perspective qu’il propose ensuite une explication, partie après partie, de chaque moment de la messe, faisant appel aussi bien à l’histoire qu’à la doctrine ou à la spiritualité. Sans être trop synthétiques, les chapitres sont courts et permettent d’aller à l’essentiel. Pas besoin d’être un liturgiste pour lire ce livre, ni de connaître toutes les étapes des polémiques post-conciliaires sur le sujet. Au contraire, même ! Il s’agit d’un livre apaisé et apaisant, qui permet de comprendre pourquoi la forme extraordinaire n’est pas seulement un reliquat du passé, mais qu’elle répond à une logique doctrinale et spirituelle, toujours aussi nécessaire aujourd’hui.