Nos confrères du site Nouvelles de France publient en avant-première un message de la Secrétairerie d’Etat destiné aux organisateurs de la Marche pour la Vie qui aura lieu à Paris dimanche prochain:
Tout le monde sait le prix que l’Église catholique attache à la vie humaine et l’estime qu’elle nourrit pour ceux qui prennent sa défense par des moyens légitimes, comme le Saint-Père l’a affirmé dans le message qu’il a fait transmettre à l’occasion de la Marche pour la vie du 23 janvier dernier. […]
Ce que le Pape a dit alors vaut aussi pour les autres actions de ce genre, quels que soient les organisateurs, sans multiplier les messages pontificaux ou même les rencontres avec des personnalités du Saint-Siège ou des Représentants pontificaux. La doctrine de l’Eglise et les paroles du Saint-Père à ce propos sont claires et souvent réitérées. C’est avec les évêques diocésains qu’il convient d’entretenir un dialogue et une collaboration à ce sujet.
Derrière les paroles bienveillantes (dont il faut naturellement commencer par faire son miel), le message sonne étrangement.
Comme si le Pape ou ses collaborateurs de la Secrétairerie d’Etat semblaient excédés de trop nombreuses sollicitations. Mais on voit mal comment des fils soumis de l’Eglise pourraient se passer de demander à leurs Pasteurs de les guider sur les chemins de la défense de la loi naturelle. Certes, nous n’avons besoin d’aucun mandat pour cela; notre conscience nous en fait un devoir suffisamment clair. Et il est probable que nous soyons beaucoup plus libres que nos évêques pour agir. En toute hypothèse, il est clair que l’action politique et sociale est la mission propre des fidèles laïques et nous n’avons pas l’intention de nous défausser de nos responsabilités.
Mais il est évident aussi que nous serions infiniment plus nombreux et plus efficaces pour obtenir des lois protégeant vraiment la vie, la famille naturelle, et la liberté éducative, si nos évêques marchaient devant nous. Et peut-être est-ce cela, la vraie raison de cette apparente mauvaise humeur: le Pape ou ses collaborateurs sont peut-être navrés de la trop lente mise en ordre de marche de “l’Eglise de France” dans la lutte pour la défense de la loi naturelle.
En attendant, et pour ce qui nous concerne, nous sommes évidemment tout prêts à nous mettre à la disposition des évêques pour ce combat. Et nous nous réjouissons, en attendant mieux, du soutien de 20 évêques en poste – et du soutien de Benoît XVI. Et nous supplions instamment les autres de se joindre à leurs confrères. Qu’ils prennent, s’ils le désirent, tous les gants “nécessaires”, pour dire qu’ils n’ont rien à voir avec les cathos “trop ceci” ou “pas assez cela”, dont ils imaginent peut-être que la Marche pour la Vie est peuplée; qu’ils prennent toutes les précautions politiques; mais, de grâce, qu’ils parlent, qu’ils marchent et qu’ils prient, pour les plus faibles!
Doit on en arriver simple fidèle du bout du banc d’une paroisse excentrée du siège de l’évêché, à écrire personnellement une lettre à son évêque pour lui demander de se signaler comme soutenant la marche pour la vie!
En faisant peut-être du mauvais esprit il serait intéressant que Rome au moment de la visite des évêques français ait la liste des environ 80 évêques français en exercice de la France métropolitaine et d’outre mer qui ont oublié de donner leur nom pour la manifestation nationale du 22 janvier.
J’ai l’impression (peut-être à tort) que pour beaucoup d’évêques manifester pour la vie c’est “ne pas rendre à César ce qui est à César” (étonnant d’ailleurs quand on voit leur prise de position pour d’autres sujets…), car c’est pour eux manifester contre la loi autorisant l’avortement, une loi démocratiquement votée, et en plus soutenir des ultra catholiques qui prient devant les hôpitaux qui pratiquent les avortements.
C’est la seule explication que je trouve. Je peux évidemment me tromper.