L’été dernier, le cardinal Policarpo, archevêque de Lisbonne, avait été convoqué au Vatican pour s’être exprimé en faveur du sacerdoce des femmes. Quelques jours plus tard, le pape mettait fin à l’incident en saluant la “solide doctrine” du prélat portugais dans un courrier qu’il lui adressait à l’occasion de son jubilé sacerdotal.
Six mois plus tard, le cardinal Policarpo fait de nouveau la Une des médias pour les propos qu’il a tenus le 10 janvier à Fatima, en conclusion d’une réunion de la conférence épiscopale portugaise dont il est, par ailleurs, le président. Dans un contexte portugais agité par diverses affaires d’abus de pouvoir liés à la franc-maçonnerie, il
a en effet rappelé l’incompatiblité entre l’appartenance aux obédiences maçonniques et la foi catholique. Soulignant “l’influence directe” exercée par les francs-maçons sur la vie politique et la jugeant négative, il a néanmoins estimé inopportun que les hommes politiques soient tenus de révéler leur appartenance à une société secrète comme il en est actuellement question dans le pays.
À la différence de ses déclarations sur le sacerdoce féminin, s’il y a bien un endroit où les propos du cardinal Policarpo ne font pas débat, c’est bien au Vatican dont – il est toujours utile de le rappeler – l’actuel souverain pontife signa, en 1983, comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, une brève mais implacable
“Déclaration sur l’incompatibilité entre l’appartenance à l’Église et la franc-maçonnerie”.