Extrait de l‘homélie de Mgr Brunin, évêque du Havre, lors de la messe du 8 décembre
La foi de l’Eglise que nous célébrons en cette fête du 8 décembre, met en relief la valeur d’une vie humaine, dès sa conception. L’Eglise s’interroge et interroge depuis longtemps notre société sur des questions comme la recherche embryonnaire, le diagnostic prénatal, l’avortement … La tradition chrétienne nous révèle que personne n’a le pouvoir ni le droit de décider le moment en deçà duquel il n’y aurait pas d’humain. Traiter les embryons comme des objets de laboratoire, c’est un déni de l’humain. On ne peut pas, en effet, considérer qu’un embryon humain cesse de l’être par simple renonciation administrative de parentalité. Tout embryon est promesse d’une existence singulière et unique. On ne peut tuer, même si le but nous est présenté comme légitime, la promesse d’une vie humaine. Sinon, on peut se demander jusqu’où nous pourrions aller. L’interpellation que l’Eglise adresse à la société pour la promotion d’une authentique culture de la vie, est sérieuse et grave. En ce domaine du respect de la vie et de la personne humaine, dès l’état embryonnaire jusqu’au stade ultime de l’existence, l’Eglise ne prétend nullement faire la loi ni engager je ne sais quelle nouvelle croisade, mais elle entend faire valoir de façon humble mais ferme, ce qui lui semble juste au regard du message du Christ pour éduquer les consciences et les éveiller à la culture de la vie.
Il y a des expressions malheureuses ou étonnantes : “l’Eglise s’interroge… sur des questions comme la recherche embryonnaire”, “l’Eglise… entend faire valoir… ce qui lui semble juste”… Ces expressions frisent le relativisme. L’Eglise ne s’interroge pas, “en regard du message du Christ”, sur l’avortement ! Sur ces sujets, l’Eglise fait appel à la loi naturelle, laquelle commande “tu ne tueras pas”. Le respect de la vie ne vient pas de la foi catholique.