C’est la crise, mais bon, ce n’est pas une raison pour baisser les bras. C’est certainement une telle réaction qui a conduit Rémi Fontaine à aller Vent debout ! Non content de publier un nouveau livre sous ce titre justement, lequel est accompagné d’une préface de Mgr Marc Aillet, le journaliste et écrivain relance les Éditions de l’Orme Rond que son père Louis Fontaine avait créées dans les années 1980.
L’Orme Rond, à l’époque, s’était illustré notamment avec un superbe album des photographies de Robert Manson, photographe du scoutisme, avec un autre de Jos Le Doare, mais aussi avec des ouvrages plus sérieux comme un Catéchisme politique du Père Baltasar Argos, s.j. ou des romans de jeunesse signés… Louis Fontaine. Un beau travail de professionnel que l’on espère retrouver dans cette maison ressuscitée.
Outre Vent debout ! de Rémi Fontaine qui continue dans la veine commencée avec Le Livre d’Hermine, l’éditeur propose un livre sur Padre Pio qui s’annonce tout simplement passionnant :
Ce témoignage exceptionnel est tiré d’un manuscrit inédit de 1955, écrit par Emanuele Brunatto sous le pseudonyme du Publicain. Mort dans des conditions suspectes en 1965, il est le premier fils spirituel connu du Padre Pio, auteur de sa première biographie (mise à l’index trois jours après sa publication…), et son défenseur le plus actif de son vivant ! Sa rencontre avec le célèbre stigmatisé bouleversera et jalonnera, jusqu’à la fin, la vie insolite de ce laïc peu ordinaire. La postface en retrace brièvement les dernières étapes bien remplies et mouvementées
On trouve sur le site de l’éditeur un extrait de la préface à ce livre
Il y a dans ces lignes le ton des récits de la « légende dorée ». Et pourtant elles ont été écrites à la moitié du XXe siècle par un « paladin des temps modernes » qui eut simplement cette grâce insigne de rencontrer le Padre Pio et d’en être élu comme son premier « fils spirituel » connu, avant combien d’autres. Ne se définissait-il pas lui-même comme « le plus grand pécheur converti par Padre Pio », en s’identifiant lui-même au Publicain de l’Evangile ?
Au reste, qui dit merveilleux chrétien, hier ou aujourd’hui, ne dit pas fantaisie fabuleuse. La littérature prolifique et les nombreux documents historiques sur le Padre Pio viennent appuyer et corroborer l’histoire et les histoires de ce récit à la fois ordinaire et extraordinaire. Si la fable veut donner des leçons à partir d’une intrigue inventée, il s’agit bien ici de donner d’incroyables exemples vécus, à méditer à partir d’une chronique très réelle et de faits authentiques, dont on peut vérifier la consistance objective.
La vie d’Emanuele Brunatto ne s’arrête pas en 1932 (année où il clôt cette autobiographie). Elle se poursuivra avec des péripéties et des rebondissements divers et variés. Sa formation à San Giovanni, auprès de son Père et au pied de la Croix, guidera bien sûr cette seconde partie de sa vie. Toute aussi remplie que la première, elle appellera un nouveau livre, tant son destin franco-italien, toujours relié à cette filiation spirituelle avec le saint Padre Pio, le mettra au coeur d’évènements inattendus, soit heureux, soit tragiques. Le parcours singulier du Publicain rencontrera ainsi parfois des scènes insolites de l’histoire européenne et de l’Eglise universelle…
j’ai écrit un livre intitulé : “les chœurs impavides” écrit en 2003. Il se présente sous la forme d’un journal ou d’une frise chronologique à rebours qui relate vingt années d’une vie amoureuse d’une adepte du saphisme catholique, entre Lyon, Paris et Annecy. Il a été envoyé en 2005 aux principales maisons d’éditions françaises les plus prestigieuses, sans succès. J’ai ajouté une dernière partie, qui est aussi la première du livre, à l’automne 2008. Ce livre trouve aujourd’hui des résonances dans les débats qui ont agité la France en 2013. A l’heure d’un saphisme sans fard, du mariage pour tous, du sexe pour tous, de l’enfant pour tous, il plaide malgré lui pour le caractère universel du sentiment amoureux, mais contre l’uniformisation, pour une vision romantique des joies et des peines liées aux amours saphiques dans le sens de la quête fiévreuse et inachevée de l’amour idéal, tout en posant de manière cruciale la question de la filiation.
si vous connaissiez, en dehors de la vôtre bien entendu, des maisons d’éditions catholiques qu’un tel sujet ne rebuterait pas mais verrait au contraire l’occasion d’offrir à ses lecteurs une vision plus nuancée et plus riche encore des catholiques…. merci par avance, bien cordialement, Myriam Degrange