Sur le site du mouvement Renaissance Catholique, on trouve un article de Jean-Pierre Maugendre, son président, qui pose, au-delà de son sujet immédiat constitué par un document de la Commission pontificale Justice et Paix, la question de l’utramontanisme aujourd’hui. Mais que dit Jean-Pierre Maugendre ? Comme toujours nous renvoyons à la lecture intégrale de son article. En voici seulement quelques extraits :
Roma locuta est. Causa finita est », Rome a parlé, la cause est entendue. Bien malheureusement, la fameuse sentence augustinienne est aujourd’hui devenue d’un usage plus délicat. C’est ainsi que le 24 octobre dernier, la commission pontificale Justice et paix rendait public un document sur la crise financière actuelle en appelant, entre autres considérations, à une « autorité publique à compétence universelle ». La novation était de taille, en particulier par rapport à l’enseignement de l’encyclique Caritas in veritate. Cependant, incontestablement, ce document venait de Rome.
La tradition journalistique ultramontaine qui fut celle de l’Univers de Louis Veuillot ou de La pensée Catholique de l’abbé Luc Lefèvre étant aujourd’hui essentiellement représentée en France par le mensuel La Nef et le bi-mensuel l’Homme Nouveau, l’éditorial de Philippe Maxence sur le sujet (Homme Nouveau n° 1504) était pour le moins circonspect En revanche La Nef ne tarit pas d’éloges sous la plume de Christophe Geffroy.
Plus loin, Jean-Pierre Maugendre ajoute :
Patatras ! Le 4 novembre, le cardinal secrétaire d’État Bertone convoquait au Vatican une réunion désavouant le document et ordonnant que désormais tous les textes publiés par la curie romaine lui soient soumis avant publication. Le même jour, dans l’Osservatore Romano, son éditorialiste économique Ettore Gotti Tedeschi taillait en pièces le document du conseil pontifical Justice et Paix.
À trop vouloir concilier les contraires on finit généralement par se prendre les pieds dans le tapis. Dur, dur d’être le dernier grognard du Concile et de vouloir appliquer la grille de lecture de l’herméneutique de la continuité aux moindres écrits et rescrits romains.
Alors qu’en est-il de l’ultramontanisme par les temps actuels ?
L’ultramontanisme est une variante contemporaine de la légitime romanité de toute intelligence catholique : il n’interdit pas l’exercice de l’esprit critique dans la fidélité à la Tradition de l’Église.