Et oui ! Il n’a y pas que Son Éminence Révérendissime Raymond cardinal Burke à revêtir la capa magna… D’autres prélats américains – tel Mgr Edward J. Slattery, évêque de Tulsa (Oklahoma) – la revêtent sans les états d’âme de Nicolas Senèze de La Croix. Mais il est vrai que Nicolas Senèze n’est pas évêque. Moi non plus, d’ailleurs…
Plus intéressant, après ces quelques facéties pour commencer la semaine civile sur un bon pied, les déclarations de Mgr Slattery à l’hebdomadaire National Catholic Register et publiées en ligne le 28 octobre. En voici quelques extraits choisis et traduits.
Sur la “réforme” liturgique issue de Vatican II.
« J’aurais souhaité que la liturgie devienne ce que Vatican II a souhaité qu’elle soit. La nouvelle liturgie devrait être clairement identifiable comme l’est celle de l’Église avant le concile de Vatican II. Les changements, comme le retournement des autels, ont été trop subits et trop radicaux. Il n’y a rien dans les textes de Vatican II qui justifie de tels changements. Nos avons toujours eu des Messes face au peuple et des Messes ad orientem. Toutefois, la Messe ad orientem était la norme. Ces changements ne viennent pas de Vatican II. De plus, ce ne fut pas une sage décision que d’abandonner le latin dans la Messe. Comment cela est-il arrivé ? Je n’en sais rien. Mais les Pères conciliaires n’ont jamais eu l’intention de nous faire abandonner le latin. Ils voulaient qu’on le conserve et, en même temps, de laisser quelque place au vernaculaire, en premier lieu pour que les gens puissent comprendre l’Écriture ».
Sur le fait que l’évêque célèbre aussi la Messe ad orientem.
« Oui [je célèbre ad orientem], dans notre cathédrale et dans quelques paroisses quand les prêtres me le demandent. La plupart du temps, je célèbre face au peuple quand je me déplace dans le diocèse ou quand je me retrouve avec un grand nombre de prêtres concélébrants, parce que cela fonctionne mieux ainsi. Quelques prêtres ont suivi mon exemple et célèbrent aussi ad orientem. Je ne leur ai pas demandé ce changement. Je préfère donner l’exemple et laisser les prêtres y réfléchir, prier et étudier puis considérer leurs églises et voir si la chose est faisable ».
Sur la liturgie.
« On ne doit approcher de la liturgie qu’à genoux et avec une formidable humilité, en reconnaissant qu’elle ne nous appartient pas. Elle appartient à Dieu. Elle est un don. Nous ne rendons pas un culte à Dieu en créant nos propres liturgies, mais en recevant la liturgie comme elle nous est donnée par l’Église ».
P.S. : la photo qui illustre cet article a été prise à la basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception de Washington, D.C., lors de la célébration de la Messe (forme extraordinaire) par Mgr Slattery en 2010 pour le cinquième anniversaire de l’élévation de Benoît XVI au suprême pontificat.
Je viens de voir de superbes photos d’un prélat non américain(le cardinal Castrillon Hoyos) portant superbement la capa magna!Je vous remercie pour votre habituel et chaleureux salut à Mr Senèze!