Anita Caspary vient de décéder le 5 octobre, à l’âge de 95 ans, sans s’être réconciliée avec l’Église catholique qu’elle avait blessée d’un schisme majeur. Élue, en 1970, à la tête de la congrégation des Sisters of the Immaculate Heart of Mary (une congrégation née en Espagne en 1848) dont l’interprétation très personnelle de Vatican II lui avait valu dès 1967 des mises en garde de son évêque territorial, le cardinal James Mcintyre, archevêque de Los Angeles (Californie) qui leur demanda de conserver l’habit religieux, d’assister en communauté à la Messe quotidienne et de coopérer aux besoins de l’archidiocèse. La religieuse n’en tint pas compte et posa un acte schismatique en renonçant à ses vœux et en créant une nouvelle communauté « œcuménique » entraînant dans sa rupture avec l’Église plus de 300 religieuses qui entrèrent dans sa nouvelle communauté, tandis que 150 autres religieuses de la congrégation, poussées par son “exemple” quittaient les ordres ; une toute petite cinquantaine de religieuses de la congrégation demeurant fidèle à l’ordinaire. Une fausse conception du renouveau voulu par le Concile de Vatican II, fut à l’origine de ce schisme et de tant d’autres… Un contre-exemple de cette « herméneutique de rupture » qui fit tant de mal à l’Église, et dont la page est loin d’être tournée. Pour ce faire, il faudrait une évaluation complète de Vatican II par le Magistère lui-même.
Je me demande toujours en lisant ce type de nouvelles sur ces congrégations modernistes, s’il ne faut pas laisser le vert sortir du fruit plutôt que de détruire le fruit de l’intérieur en se comportant de manière schismatique comme cela a été le cas en France.