La fécondation in vitro (FIV) connaît des taux d’échec spectaculaires, aux termes d’une étude de l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM), citée il y a quelques jours par LifeSite. Seuls 7,5 % des embryons artificiellement fécondés arriveront à la naissance vivants, assure l’étude.
Une donnée qui devient aussi, aujourd’hui, une actualité « pipole » : j’apprends via Le Salon beige que Céline Dion vient de perdre, avec une immense peine, l’un des trois bébés qu’elle attendait à la suite d’une nouvelle tentative de FIV.
L’étude américaine a été menée à Shady Grove, centre de FIV dans le Maryland (Etats-Unis) entre 2004 et 2008. En cinq ans, 192.991 ovules ont été récupérés. 110.939 ont été fertilisés avec succès, dont 44.282 se sont développés jusqu’à devenir des « embryons viables » ; un embryon seulement, ou deux sont en général implantés par cycle de FIV, les autres étant congelés.
« En se basant sur l’hypothèse la plus optimiste – que tous les embryons congelés seront utilisés un jour ou l’autre – cela donnera au bout du compte 8.366 bébés. Ainsi, seuls 7,5 % des œufs fécondés deviendront un jour des enfants nés vivants.
Mais dans les faits les embryons seront nombreux à être abandonnés ou dévolus à la recherche.
Et Human Life International rappelle que dans le cas d’implantations multiples, fréquentes pour augmenter les chances de réussite de la FIV, on procède souvent à des « réductions embryonnaires » : des avortements pour réduire les risques liés aux grossesses multiples, dont le nombre a bondi au cours de ces deux dernières décennies aux Etats-Unis.
Le directeur exécutif de l’ASRM, Robert W. Rebar, en donnant ces chiffres, assurait que la « conception naturelle est elle aussi très inefficace ». Si c’est vrai, cela ne change rien au fait qu’elle n’entraîne pas des fabrications d’embryons à la chaîne ni leur manipulation, leur abandon ou leur destruction.
Mais c’est évidemment beaucoup moins facile à mesurer que le taux de réussite de la FIV, et il faut s’entendre sur le stade où la fécondation rate : après la formation d’un embryon humain à part entière, ou avant.
Et puisque nous avons parlé de Céline Dion : elle se dit, après la mort d’un de ses triplés, « quand même habitée par trois petits bébés ». C’est rigoureusement exact : je viens d’apprendre, et espère vous en parler plus avant un jour, qu’une mère garde dans son corps des cellules des enfants qu’elle a portés, des cellules qui se renouvellent puisqu’on les retrouve 30 et 40 ans après la grossesse. Il semble même qu’elle en garde davantage en cas de cessation brusque de la grossesse : fausse couche ou avortement. Un « souvenir » biologique aux implications qu’il serait intéressant de connaître…
En prime, les frères et sœurs portent eux aussi des cellules de leur aîné, ou de leurs aînés…
Le lien familial étant ainsi inscrit dans la chair.