Thaddeus M. Baklinski, rédacteur de LifeSiteNews, vient d’y rendre compte de l’aveu de chercheurs selon lequel un grand nombre des deux tiers des embryons obtenus par fécondation in vitro qui meurent ne survivent pas en raison d’une anomalie génétique.
C’est en rendant compte de la mise au point réussie d’une nouvelle méthode de dépistage d’embryons défectueux, résultant dans la naissance de deux bébés normaux chez deux femmes qui ont reçu des embryons « fabriqués » en éprouvette, que Luca Gianaroli, président de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie, ainsi que Cristina Mahli, embryologiste italienne, ont lâché le morceau.
« Nous avons appris au cours de plus de 30 ans de fécondation in vitro qu’un grand nombre d’embryons que nous transférons (vers l’utérus) présentent des anomalies chromosomiques », a déclaré Luca Gianaroli en présentant les résultats de l’étude, ajoutant que deux embryons implantés sur trois ne donnent pas lieu au développement normal d’une grossesse, souvent en raison de défauts génétiques.
« Le monde de la FIV cherche une manière efficace de dépister ces anomalies depuis plus d’une décennie. Désormais nous disposons d’une nouvelle technologie (…) et nous avons l’espoir qu’elle donnera enfin un moyen fiable d’évaluer le statut chromosomique des embryons que nous transférons », a précisé le chercheur.
Des résultats, souligne LifeSite, qui sont en accord avec le taux élevé de problèmes de santé que présentent les enfants de la FIV par rapport aux enfants conçus de manière naturelle. Certaines études évaluent le taux de défauts congénitaux aux alentours de 11 % chez les enfants conçus artificiellement.
Ces données sont à rapprocher de ce que l’on sait maintenant du processus de la fécondation naturelle (et l’on est sans doute très loin de tout savoir !) : c’est l’environnement du corps de la femme qui achève de provoquer la complète maturation des spermatozoïdes, par un subtil jeu biochimique, favorisant la remontée de certains d’entre eux seulement vers l’ovule, et c’est l’ovule qui « choisit » le spermatozoïde qui parviendra à percer sa paroi par un accord non moins mystérieux. Court-circuiter cet incroyable processus d’élection ne va manifestement pas sans dommages…