Une femme britannique a payé 9 000 livres sterling pour obtenir l’implantation d’un embryon commandé sur mesure auprès d’une banque d’embryons américaine qui permet aux futurs parents de sélectionner leur bébé sur internet. La procédure permet aux candidats « parents » de sélectionner aussi bien le donneur de sperme que la donneuse d’ovule en consultant leurs photos et leurs dossiers médicaux, scolaires et sociologiques, parmi un panel de diplômés d’université. Il suffit alors d’attendre une quinzaine de jours que l’embryon soit fabriqué, puis congelé.
L’entreprise en question s’appelle le « Centre de vie Abraham » et se trouve au Texas : elle a déjà réalisé deux implantations d’embryons en Amérique du Nord.
Cette procédure est interdite au Royaume-Uni mais rien n’empêche des couples d’en profiter à l’étranger.
Soit dit en passant, cela n’est pas un argument recevable pour justifier la légalisation de la procédure là où elle demeure interdite…
Source : ici.
Ces pratiques fondées sur l’argent, sur la “marchandisation” de l’être humain et l’eugénisme sont doublement condamnables.
Bien qu’elle soient contraires aux droits de l’homme, il est à noter que la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et la convention européenne des droits de l’homme du 4 novembre 1950, ne semblent pas protéger l’embryon. Parce que la deuxième ne parle pas de cela, la deuxième parce qu’elle n’envisage que l’être humain “doué de conscience”, ce qui exclut implicitement les handicapés profonds, les enfants en bas âge et les foetus et les embryons. La conscience morale ne s’éveillant qu’à sept ans et de discernement à douze ans.
Ces déclaration ou convention devraient être complétées et modifiées conformément, par exemple, à la déclaration du Saint Siège sur les “réductions” embryonnaires” :
“chaque embryon doit être considéré et traité comme une personne humaine dans le respect de son éminente dignité (Cong. pour la Doctr. de la Foi, Inst. Donum vitae, I, 1). On doit donc reconnaître à l’enfant qui doit naître, et à partir du premier moment de la conception, les droits humains fondamentaux (…)”
(citation extraite du site du Vatican)
L’embryon ne peut donc faire l’objet d’un projet lucratif, ni de vente ou achat, ni même d’un projet sur son existence envisagée non en elle-même, mais comme moyen de satisfaire l’envie des parents. Il échappe en effet, même avant sa conception, fondamentalement, aux projets des parents. Il est, et il est pour lui-même et pour Dieu avant de l’être pour ses parents à qui la Providence l’a seulement confié.