Le député de Vendée Dominique Souchet déclare dans le n°1500 de l’Homme nouveau:
“D’une manière plus générale, L’Homme Nouveau est un outil indispensable qui nourrit ma réflexion de législateur pour cerner les « enjeux de civilisation » – pour reprendre l’expression de Benoît XVI – et tout faire pour éviter que l’évolution législative ne se calque sur les dérives idéologiques dominantes.
Et autant dire que cette législature ne nous a épargné aucun combat ! Je pense en particulier aux atteintes au repos dominical, mais aussi aux assauts, heureusement repoussés, contrel’institution du mariage ou en faveur de l’euthanasie. Sur chacun de ces points fondamentaux, ce qui inspire notre action, c’est une conception de la personne humaine indéfectiblement digne, et qui ne peut gagner en liberté que lorsque sont reconnus ses attachements vitaux. J’ai également puisé dans les chroniques de L’Homme Nouveau matière à alimenter d’autres combats essentiels : ceux que nous devons mener et que je mène pour obtenir la liberté de conscience de nos frères chrétiens en Orient ou encore pour défendre l’enseignement libre. Concernant enfin la dangereuse intrusion de la « théorie du genre » dans les manuels scolaires, qui nous préoccupe à l’heure actuelle, ce n’est que par une action conjointe des médias, des associations et des élus que nous pourrons obtenir son retrait. Abandonner à d’autres le soin de penser pour soi, c’est renoncer à cette nature d’hommes libres qui nous a été donnée.”
Comme on le voit, les assauts du démon (adossé aux idéologies à la mode) contre les points non négociables ne cessent pas. Saurons-nous les repousser? Rappelons – mais nous aurons sans doute l’occasion d’en parler abondamment d’ici le printemps 2012 – qu’il est absolument impossible à un catholique de soutenir (par son vote ou pour tout autre moyen) un homme politique qui aggraverait la situation (déjà fort préoccupante en France et en Europe) des points non négociables (défense de la vie, défense de la famille et défense de la liberté éducative).
Source: Salon beige
Sur ce sujet primordial, il est possible d’écouter une excellente conférence donnée à Nevers le 2 octobre dernier :
http://www.dailymotion.com/video/xlj17k_le-laicisme-par-franck-abed-colloque-du-cep-a-nevers-1-et-2-octobre-2011_news
A chacun d’entre nous à prendre notre part du fardeau pour la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ et le bien commun.
Je me demande si cette façon d’intervenir, de la part de la Commission Permanente, est la plus pertinente. Indépendamment du contenu, ce mode d’intervention n’est sûrement pas le plus adapté. Le texte ne sera lu que par une minorité de gens intéressés par ce qu’écrivent les évêques… qui ne seront d’ailleurs pas toujours entièrement d’accord avec eux, et il sera ignoré par l’immense majorité de nos concitoyens.
Dans le contexte de la Société sécularisée qui est la nôtre, les gens de la rue ne savent pas qui sont les évêques, qu’ils perçoivent globalement éloignés de leur vie. Ils comprennent davantage les témoignages de vie, l’engagement désintéressé en faveur des plus jeunes, des plus pauvres, des plus âgés, des malades…
Pour intéresser nos contemporains, il faut peut-être les surprendre, susciter leur curiosité. Je trouve dommage que l’on n’ait pas organisé des débats pluralistes entre des catholiques, engagés sur tout l’éventail de la scène politique et sociale française, autours des questions posées par les évêques, et peut être aussi de quelques autres, pour échanger sur la relation vécue entre leurs engagements sociaux et politiques et les valeurs de l’Évangile. Cela aurait été l’occasion de questionnements multiples pour la Société, et peut-être aussi l’opportunité pour certains catholiques d’avoir envie de s’engager plus fortement au sein de la Société.