rapporte l’AFP.
Plusieurs milliers de chrétiens ont défilé lundi 3 mai à Hamdaniya, dans le nord de l’Irak, après un attentat contre un bus transportant des étudiants et des employés qui avait fait la veille un mort et 80 blessés.
“Nous ne sommes pas une minorité, nous sommes une composante authentique du peuple irakien”, “Maliki, mettez un terme à la tragédie des chrétiens”, pouvait-on lire sur les banderoles au milieu d’un grand nombre de drapeaux irakiens. L’attaque visait un bus se rendant de la ville chrétienne de Hamdaniya à l’université de Mossoul (à 350 km au nord de Bagdad).
“Ce que subissent ici les chrétiens ressemble aux massacres des Arméniens à l’époque ottomane. Notre gouvernement garde le silence car il veut nous voir partir”, a affirmé à l’AFP Bassem Samir, un ingénieur de 47 ans.
“Les chrétiens sont toujours les victimes en Irak. Nous ne demandons pas au gouvernement de résoudre le problème car il est paralysé mais nous nous adressons à la communauté internationale pour qu’elle cesse de soutenir ce gouvernement incapable de protéger les citoyens”, a déclaré Naamat Noel, un ferronnier de 30 ans.
Dans un rapport publié en novembre, l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) affirmait que les minorités, notamment chrétiennes, du nord de l’Irak, étaient les victimes collatérales du conflit entre Arabes et Kurdes sur des territoires disputés et également des extrémistes sunnites.
Entre le 14 et le 23 février, huit chrétiens avaient été tués à Mossoul et dans ses environs, et sept ans après l’intervention américaine, il ne reste plus que 550 000 chrétiens, en majorité des chaldéens catholiques, sur les 800 000 qui vivaient en Irak.
AL