La Commission chargée par le saint-siège de travailler sur la situation de l’Eglise en Chine s’est réunie cette semaine. Elle a notamment dit, dans son communiqué final:
“En ce qui concerne le triste épisode de l’ordination épiscopale de Chengde, le Saint-Siège, sur la base des informations et des témoignages parvenus jusqu’ici, n’a pas de raisons de la considérer comme invalide, tout en la considérant comme gravement illégitime, parce qu’elle a été conférée sans mandat pontifical, et cela rend également illégitime l’exercice du ministère. Nous sommes aussi attristés parce qu’elle a eu lieu après une série de consécrations épiscopales consensuelles et parce que les évêques consacrant ont subi différentes contraintes. Comme l’a écrit le Saint-Père dans sa lettre de 2007 : “le Saint-Siège suit avec un soin particulier la nomination des Évêques, étant donné que cela touche le cœur même de la vie de l’Église, du fait que la nomination des Évêques de la part du Pape est la garantie de l’unité de l’Église et de la communion hiérarchique. Pour cette raison, le Code de Droit canonique (cf. canon n. 1382) établit de graves sanctions soit pour l’Évêque qui confère librement l’ordination épiscopale sans mandat apostolique, soit pour celui qui la reçoit: une telle ordination représente en effet une douloureuse blessure à la communion ecclésiale et une grave violation de la discipline canonique. Lorsqu’il concède le mandat apostolique pour l’ordination d’un Évêque, le Pape exerce sa suprême autorité spirituelle: autorité et intervention qui demeurent dans le strict domaine religieux. Il ne s’agit donc pas d’une autorité politique qui s’introduirait de manière indue dans les affaires intérieures d’un État et qui en léserait la souveraineté (n.9)”.
Les pressions et les contraintes extérieure peuvent faire que l’on n’encoure pas automatiquement l’excommunication. Toutefois, elle reste une blessure dans le corps ecclésial. Tout évêque impliqué est donc tenu d’en référer au Saint-Siège et de trouver une façon d’éclaircir sa situation auprès des prêtres et des fidèles, en professant à nouveau sa fidélité au Souverain pontife, pour les aider à surmonter leur souffrance intérieure et pour réparer le scandale extérieur. Nous sommes proches de vous dans ces moments difficiles. Nous invitons les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs à comprendre les difficultés de leurs évêques, à les encourager et à les soutenir par la solidarité et la prière”.”
Tiens, c’est bizarre mais en 1988 on n’a pas entendu le Saint Siege dire: “En ce qui concerne le triste épisode de l’ordination épiscopale d’Econe (…) les pressions et les contraintes extérieures peuvent faire que l’on n’encoure pas automatiquement l’excommunication”. Ah non, le son de cloche(merle) a été très différent. Bizarre…
Et dire que l’imposition de l’excommunication pour les ordinations épiscopales sans mandat papal a été introduite précisément pour l'”Eglise patriotique chinoise”. Encore une fois, la praxis post-Vatican II se révèle une inversion parfaite de la norme, de son esprit aussi bien que de sa lettre.
en dehors du droit canon, il est bien évident que les éveques nommés par un pouvoir civil à qui ils doivent obéir engagent l’avenir de l’Eglise dans leur pays: un amalgame se fait avec la vie politique de cette société en en épousant les défauts ,on confond ensuite la vie de cette église avec l’enseignement du Christ