Mgr Aillet, évêque de Bayonne, rappelle le B A- BA:
“La laïcité consiste donc à distinguer la sphère politique et la sphère religieuse, mais attention : cette distinction, tout à fait essentielle, que l’Islam semble méconnaître au prix d’une confusion de nature théocratique entre le « pouvoir temporel » et le « pouvoir spirituel », n’est pas non plus une séparation. De ce point de vue, la vraie, la saine laïcité n’a rien à voir avec un certain laïcisme parfois sectaire et intolérant qui entend faire de la religion une affaire strictement privée. […]
La laïcité ne saurait non plus consister à séparer la politique de la morale, car il existe au-dessus des lois civiles, des valeurs humaines, universelles et transcendantes, dont nul Etat ne peut s’affranchir.”
La véritable question est-elle entre la laïcité et le laïcisme ou entre la distinction et la séparation entre l’Eglise et l’Etat? L’Eglise catholique a toujours exigé la distinction entre l’un et l’autre (ce qui n’est pas le cas dans l’islam, comme Mgr Aillet le souligne justement) mais la grande nouveauté est que, depuis Vatican II, il s’agirait de la séparation entre les deux, ce qui est très différent.
la laicité est contenue dans les Evangiles: enseignement du Christ, envoi en mission, sacrements: baptème, eucharistie, pour l’Eglise naissante et gestion des choses matérielles pour Hérode, les romains..