Tout autre est le P. Olivier Bonnewijn, membre de la communauté de l’Emmanuel et prêtre diocésain de Malines-Bruxelles. Âgé de 44 ans , licencié de Louvain-la-Neuve et docteur de l’Institut Jean-Paul II, il est professeur de théologie morale à l’IET, l’institut d’études théologiques le plus classique de Belgique. Spécialisé dans les questions bioéthiques, c’est un prêtre de sa génération, typiquement de la mouvance « théologie de la vie ».
A noter: sa thèse porte même un titre bien rare dans le paysage de la théologie morale belge contemporaine, “La Béatitude et les Béatitudes : Une approche thomiste de l’éthique”. Travailler sur la béatitude, cela se porte encore assez bien; mais, pour travailler sur une “approche thomiste de l’éthique”, il valait mieux que l’abbé Bonnewijn soutienne son doctorat à Rome!
Une chose est certaine, en tout cas, après ce rapide tour d’horizon : il n’y a pas pléthore de candidats valables. L’Eglise de Belgique est trop atteinte pour en fournir assez pour pourvoir tous les sièges qui deviendront vacants dans les prochaines années, et contribuer ainsi à redresser la barre. Le drame – et les récentes nominations le confirment – est qu’on n’a même pas le sentiment qu’on en prenne le chemin.