Au Royaume-Uni, les services sociaux de l’enfance sont inquiets. Moins de 50 % des enfants de 5 ans y présentent un bon niveau de compréhension et de comportement lors de leur première année d’école, d’après une récente enquête sur les inégalités. Et – surprise ! – les niveaux sont les plus inquiétants dans les zones pauvres ou ethniques (moins de 40 % présentent un bon développement) et insolemment meilleurs dans les communes les plus huppées : plus de 70 %.
L’inquiétude est assurément justifiée et les appels à de meilleurs services de santé pour les futures mères et les jeunes enfants partent d’un bon sentiment.
Les mauvais résultats sont pourtant une preuve flagrante de l’inefficacité totale des services de santé étatisés et socialisés.
Et si les problèmes à l’école étaient liées aux pédagogies qui déstructurent l’intelligence ?
L’ennui, c’est que santé, comportement, compréhension sont mises dans le même sac et justifient déjà des propositions de prise en charge accrue, au nom de la réduction des inégalités (et non de l’amélioration de la santé, le jargon est significatif).
Il s’agira donc pour l’Etat d’améliorer les programmes de formation à la parentalité, l’accueil des tout-petits et d’intensifier les efforts pour leur « éducation », en multipliant aussi les « centres pour l’enfance » et les travailleurs sociaux.
Cela n’empêche pas quelques bonnes idées dans ce fatras : le rapport de Sir Michael Marmot suggère ainsi que les parents puissent bénéficier d’une année de congé rémunéré pour élever leurs jeunes enfants. Mais après ? L’Etat, toujours plus d’Etat !