Israël. Selon le ministère de la santé, le taux d’avortement dans le pays a baissé de 10% entre 2000 et 2008.
Le nombre d’avortement pratiqués durant les deux derniers mois de grossesse est quant à lui passé de 46 en 2007 à 38 en 2008. Les mauvais chiffres de 2007 avaient conduit le gouvernement à “restreindre” l’accès à l’avortement tardif, demandant aux femmes qui souhaitent tuer leur enfant en fin de grossesse de démontrer que leur fœtus a au moins 30% de chance d’avoir un handicap mental ou une malformation physique. Sans oublier la traditionnelle consultation d’une commission de médecins dans l’hôpital où l’avortement doit avoir lieu (98% d’approbation).
Au total, 19 594 avortements ont été pratiqués en 2008 dans le pays. 54% d’entre eux concernent des grossesses hors-mariage, des adultères ou des incestes, environ 20% le sont sous prétexte de préserver la santé physique ou mentale de la mère, 20% pour malformation supposée du fœtus et 10% en raison de l’âge de la mère (moins de 17 ans ou plus de 40 ans).
Les Israëliennes avortent moins que les Européennes de l’Ouest : on compte 129 avortements pour 1 000 naissances chez les premières contre 247 avortements pour 1 000 naissances chez les secondes. On reste loin de la Russie (950 avortements pour 1 000 naissances !).
Dans une lettre récemment adressée à toutes les communautés juives d’Israël, le Grand rabbin ashkenaze Yona Metzger et son co-disciple sépharade Shlomo Amar dénoncent l’avortement, “cette véritable épidémie, qui coûte chaque année la vie à des dizaines de milliers de juifs“.
Arthur Leroy