Samedi dernier a eu lieu à Rome, en la basilique de « San Nicola in Carcere » la célébration de la messe selon la forme extraordinaire et une conférence d’Alberto Carosa, présentant son dernier livre, au titre très évocateur, qui ne demande même pas de traduction : L’opposizione al Motu Propio Summorum Pontificum.
Ce livre a paru récemment aux éditions Fede & Cultura, maison d’éditions catholique italienne, particulièrement courageuse. Il a été publié sous l’égide d’une collection du Centre culturel Lepanto, dirigée par Fabio Bernabei.
Le livre s’intéresse à l’opposition à l’application d’un texte pontifical, en l’occurrence le motu proprio Summorum Pontificum. Il note que cette opposition ne vient pas principalement des laïcs, dont on parle tant dès que l’on parle de liturgie – n’est-ce pas soi-disant pour le peuple chrétien, pour sa participation et sa comprehénsion que les clercs ont bousculé à fond la liturgie ? – mais des clercs, et singulièrement, des évêques.
Ce livre étudie donc cette opposition qui se fait au nom du Concile et de la défense d’une pastorale qui le plus souvent n’a démontré que ses échecs. Or dès la publication du Motu Proprio, le Pape Benoît XVI dans la lettre aux évêques avait répondu à ces arguments montrant combien ils n’avaient aucun sens et combien la liturgie traditionnelle appartenait au bien commun de l’Église. Malgré tout, l’opposition continue et nombres d’évêques n’hésitent pas à soutenir encore que le motu proprio ne vise que la réintégration des fidèles de Mgr Lefebvre.
Mais la vraie question reste la même : n’est-ce pas à l’intérieur même du Saint-Siège que l’opposition à l’application de ce texte est la mieux organisée, la rendant inefficace ?
Le Motu Proprio Summorum Pontificum prévoyait qu’au bout de trois ans un dialogue serait entrepris entre le Saint-Siège et les évêques pour vérifier son application.
Peut-on savoir où en est ce dialogue ?
Merci.
“Mais la vraie question reste la même : n’est-ce pas à l’intérieur même du Saint-Siège que l’opposition à l’application de ce texte est la mieux organisée, la rendant inefficace ?”
Poser la question c’est déjà malheureusement y répondre. Vu d’une catholique du bout du banc et du fin fond d’un diocèse, c’est malheureusement ce que l’on peut constater à de très rares exceptions: Une chapelle “prêtée” pour faire semblant dans tout un diocèse, aucune publicité de faite dans les paroisses près du lieu où est dite la messe motu proprio, a fortiori dans l’ensemble du département. Au contraire des encouragements à tous les écarts de liturgie en présence de l’évêque lui-même, des participations à l’oecuménisme et à l’interreligieux (évidemment vers le protestantisme ou l’islam – Issa nommé pour parler de notre Seigneur Jésus en utilisant le mot arabe correspondant au faux prophète du Coran et non pas celui utilisé par les arabes chrétiens) et jamais l’inverse, bref un drôle de catholicisme.
Alors le compte rendu fait par les évêques à Rome, j’ai des doutes. D’autant que les fidèles (sauf exception et souvent grâce au soutien de l’association Paix Liturgique) n’expriment pas tous ce qu’ils pensent, par humilité, esprit d’obéissance, peur de se faire mal voir de la “meute” bien pensante qui peut être férocement cruelle pour ceux qui se disent de sensibilité traditionnelle (Il faut avoir beaucoup de personnalité pour accepter cela quand on est à l’intérieur d’une paroisse et d’un dispositif qui ne vous convient plus du fait des dérives toujours plus importantes et malheureusement particulièrement stériles)