Dans Présent de samedi dernier, Jean Madiran a très bien expliqué le fonctionnement toujours surprenant pour le simple fidèle des commissions pontificales qui semblent parfois à Rome s’opposer au Pape. C’est un processus utilisé par un parti installé depuis plusieurs décennies. Quel parti ? Jean Madiran pose la question et donne la réponse, et à vrai dire, je n’en parlerais pas ici s’il n’y avait pas des répercussions au plan liturgique. Voici, à ce titre donc, l’explication de Madiran :
« Le parti démocrate-chrétien et moderniste de l’apostasie immanente. Le parti de ceux qui se reconnaissent entre eux à ce qu’ils disent : « eucharistie présidée par… » au lieu de « saint sacrifice célébré par… », selon un vocabulaire que beaucoup ont adopté innocemment, sans comprendre qu’il est porteur de l’idée qu’à la messe il s’agit seulement de « faire mémoire » par le simple « récit de l’institution du sacrifice unique » déjà accompli une fois pour toutes. C’est le parti, comme le dit l’abbé Claude Barthe dans son nouveau livre La messe à l’endroit (Editions de L’Homme nouveau), c’est le parti d’« une résistance idéologique très forte » opposée au rétablissement de la messe traditionnelle par « des structures ecclésiales engagées dans les nouveautés » qui ont entraîné « une faillite pastorale sans précédent », avec « la dégradation extrême de la foi en la présence réelle ». Cette dégradation, Dieu seul peut la mesurer dans l’effondrement de l’acte intérieur de la foi : mais l’affaissement ou l’absence de l’acte extérieur de la foi dans le catholicisme contemporain est une anomalie suffisamment visible pour être remarquée par le simple fidèle ne connaissant de l’Eglise que son petit catéchisme (traditionnel). Pour le simple fidèle, ce nouveau livre de l’abbé Barthe est un guide accessible et sûr dans l’inextricable maquis de l’actualité liturgique et théologique »