Mais cela n’a pas été simple. Elle est célébrée à partir de ce dimanche 11 juillet, à 9 heures à la basilique Notre-Dame, et jusqu’au 22 août. Mais à en croire un
article paru dans Sud-Ouest, l’accueil n’est pas vraiment charitable et les
préventions sont énormes. « Pour certains paroissiens, la pilule latine est passée de travers. D’autant que la sollicitation de célébrer la messe tridentine à Arcachon s’accompagnait
d’une proposition de faire intervenir un prêtre dédié à cette forme de liturgie. « Ils ont dit au curé que s’il était débordé, ils avaient leurs prêtres. Pour nous, il était hors de question
qu’un prêtre traditionaliste s’implante à Arcachon », assure Jean-Claude Outriau.
« J‘ai dit non clairement, assure le père Queyroy. J’ai accepté à la rigueur de dire la messe en latin mais j’ai refusé le catéchisme. »
Le doyen veut prôner l’apaisement : « Il vaut mieux œuvrer pour l’unité de l’Église que de s’affronter ». Il s’en explique d’ailleurs dans le dernier bulletin
paroissial : « La possibilité de célébrer l’eucharistie d’une façon ou de l’autre doit favoriser l’unité de la foi et la participation pleine à tous les aspects de la vie en Église. »
Un membre du Conseil pastoral s’interroge : « Ce qui m’interpelle, c’est le fait de se mettre en association pour demander une forme de liturgie.
Veulent-ils acheter des locaux, et ensuite salarier des gens ? »
Bonne question ! Si des catholiques se voient obligés de créer des associations, c’est tout simplement pour obtenir que la forme extraordinaire autorisée par
l’Église soit célébrée alors que l’on multiplie les difficultés. Comme le déclarait Aude de Lépinois, présidente de l’association en question : « Je ne comprends pas que nous soyons
soumis à un tel parcours du combattant pour une messe en latin désormais autorisée par Rome ».