aujourd’hui une très intéressante étude de Monsieur l’abbé Barthe, qui mérite toujours que l’on prenne en compte ses avis, même quand on ne les partage pas tous. Ce long texte porte sur le
dialogue avec la Fraternité Saint-Pie X et évoque pour commencer : « Un congrès organisé notamment par la revue Courrier de Rome (abbé
du Chalard) aura lieu à la Mutualité, à Paris, les 8, 9 et 10 janvier. L’intitulé de ce colloque théologique est celui du livre récemment publié par Mgr Gherardini : « Vatican II : un débat à
ouvrir ».
Je peux donc révéler clairement aujourd’hui que c’est ce livre de Mgr Gherardini, édité en Italie par les Franciscains de l’Immaculée, communauté
bi-ritualiste, qui a été revu en ce qui concerne la traduction française par l’abbé Grégoire Celier. Ce livre est un document important, qui sera diffusé par les canaux de la Fraternité Saint-Pie
X.
Je trouve personnellement – en espérant vraiment me tromper – qu’une fois encore les milieux traditionnalistes manquent de clarté stratégique. Ce livre, édité et diffusé par une maison plus
neutre, sans lien direct avec la Fraternité Saint-Pie X, aurait pu toucher largement le public français, susciter des débats intéressants et servir ainsi la cause même de la Fraternité Saint-Pie
X quand elle ne défend pas simplement des affaires de boutique. Pour l’Église, cela aura été un grand pas. L’abbé du Chalard a visiblement tout fait pour récupérer ce livre auprès du Père
Manelli, supérieur des Franciscains de l’Immaculée. De ce fait, on risque encore d’enterrer le débat sur Vatican II en France, en invoquant le mauvais prétexte – j’en suis bien d’accord, mais il
sera suffisant – d’une proximité avec la Fraternité Saint-Pie X. Une belle occasion manquer.
J’emprunte au blog Disputationes cette présentation de Mgr Gherardini qui montre le poids de
celui qui est l’auteur de cette mise en cause de Vatican II :
Gherardini, héritier d’une tradition théologique qui a rendu cèlebre l’Urbe avec des noms d’exception tels que, par exemple, ses maîtres et collègues, le Card. Pietro Parente, Mgr Antonio
Piolanti, Jugie ou encore Maccarone. Mgr Gherardini est né en 1925, et a reçu l’ordination sacerdotale en 1948. Docteur en théologie en 1952, et après une spécialisation en Allemagne en 1955, il
a enseigné pendant plusieurs années à l’Université Pontifical du Latran, devenant doyen de la faculté de théologie de ce même athénée. Chanoine de la Basilique Saint Pierre au Vatican depuis
1994, il dirige la fameuse revue d’études théologiques « Divinitas » depuis l’année 2000. Auteur d’environ quatre-vingt ouvrages et d’innombrables articles dans des revues spécialisées, il s’est
toujours distingué par la clarté de son exposition et par la limpidité de ses thèses, conduites toujours sous la lumière de saint Thomas d’Aquin. Toute récente est sa dernière publication sur le
dialogue interreligieux sous le titre « Quale accordo fra Cristo e Beliar ? » (Quel accord entre le Christ et Béliar ?), aux éditions Fede e Cultura. »