Sous ce titre étonnant, Jean-Marie Guénois, chroniqueur religieux au Figaro a écrit un article faisant état d’une vaste campagne
de communication et de recrutement de diacres permanents dans le diocèse de Saint-Dié. On ne s’attardera pas ici au problème que soulève une telle campagne qui vise à faire face à l’absence
totale de séminaristes dans ce diocèse – la dernière ordination remonte à 2003 et s’il y en avait une possible, elle ne serait pas avant 2013 ! Le diocèse a donc opté pour le diaconat
permanent de masse cher à Mgr Gaillot, sans penser que des instituts de type communauté Saint-Jean, communauté Saint-Martin sans parler des instituts Ecclesia Dei pouvaient jouer un rôle en
apportant une présence sacerdotale.
Signalons quand même la présence de la Fraternité Saint-Pierre et de la Fraternité Saint-Pie X dans ce diocèse. Et justement, c’est à propos de celle-ci que
l’article de Jean-Marie Guénois suscite l’interrogation. Celui-ci écrit, en effet à propos du clergé diocésain : « et parmi eux, sept viennent de l’extérieur du diocèse,
membres notamment de la Fraternité Saint-Pie X ».
Ce comptage des prêtres de la Fraternité Saint-Pie X dans le clergé diocésain est-il le fait du journaliste ou de ses sources d’information ? Guénois
connaît bien son métier, même si ses idées ne sont pas toujours favorables au monde traditionnel. On s’étonne d’une telle affirmation sous sa plume. Mais elle étonne encore plus si elle vient du
responsable diocésain cité dans l’article du Figaro. Doit-on en conclure à une décrispation vis-à-vis de la Fraternité Saint-Pie X qui s’expliquerait en raison de l’évolution des
rapports de cette fraternité avec Rome et aussi du fait du manque dramatique de prêtres dans des diocèses comme celui de Saint-Dié ?
On serait tenté de le croire car Guénois connaît bien ce diocèse qui est proche de celui de sa famille et de sa belle-famille. Lui-même y avait une propriété
(un château) achetée alors qu’il était responsable de l’agence I-Media à Rome (appartenant au même groupe que Famille chrétienne) avant de rejoindre La Croix (groupe Bayard)
puis le Figaro, laquelle propriété subit un incendie d’origine criminelle, selon nos informations. Cet enracinement lui permet de bien connaître la situation du diocèse de Saint-Dié et
de son éventuelle évolution face au monde traditionaliste.