Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques de France, s’auto-interroge sur le site de la CEF. Extraits choisis :
Etre porte-parole de l’épiscopat implique d’abord que j’écoute la collégialité des évêques pour m’en imprégner. Nous tendons, en effet, à ce que l’Eglise en France, sur les grands sujets (bioéthique, chrétiens d’Orient…) parle d’une seule voix, fruit de sa collégialité. Ainsi, je suis disponible pour répondre aux demandes des médias et de divers acteurs de la société civile. […]
C’est un abus de langage : il me semble que l’on ne peut pas penser la collégialité sans le Pape. Le collège des évêques comprend le Pape en son sein et, sans lui il n’est plus ce qu’il est, il perd sa vie même, tel un corps décapité. C’est pourquoi, il vaut mieux dire que l’unicité de la voix des évêques de France est le fruit de sa “conférence” et non de sa “collégialité”.
Quelle est la place de l’Eglise dans les médias ?
Elle est insuffisante, du fait d’un lourd héritage. Les informateurs n’ont pas, en général, une grande culture religieuse et ils voient dans l’Eglise une puissance qu’elle n’est pas. D’un autre côté, l’Eglise ne sait pas suffisamment faire connaître tout ce qu’elle apporte au monde, un message vrai qui appelle au bonheur. Les médias découvrent pourtant, quand ils veulent bien creuser, que notre message n’est pas de l’écume. Il vient de loin. Il est plus profond. Les Pouvoirs publics eux-mêmes souhaitent que les religions s’expriment car ils se rendent bien compte que leur contribution est riche, porteuse de sens.
Mgr Podvin assurera la prédication du Chemin de Croix le Vendredi Saint, sur les Champs-Elysées (Rassemblement à 12h00 le 22 avril au Rond-Point des Champs-Elysées).