Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne, a mal vécu l’échec de l’équipe de France lors de la Coupe de monde. Il répond à La Croix :
J’ai cessé de regarder les matchs de l’équipe de France, une réaction un peu primaire qui vient de quelqu’un que cette situation faisait souffrir. Le terme peut paraître fort pour ceux qui attachent peu d’importance à une activité qui occupe le quotidien de millions de personnes. En tant que prêtre, cet échec m’a d’une certaine manière rassuré. Même dans le cadre du football professionnel, avec une montagne d’argent à la clé, le sport reste une activité humaine et faillible. L’argent ne peut pas tout, les dieux du stade, beaucoup trop payés à mon sens, sont tombés de leur piédestal, et on ne peut que s’en féliciter. Sans tomber dans l’écueil du bouc émissaire, je dirais aussi que des hommes ont failli à leur mission. On les a remplacés, c’est une bonne chose. […] Au-delà de leur performance, les footballeurs, porteurs de l’identité d’un pays, n’ont pas tous les droits. En football, il n’y a pas que les 17 règles du jeu que les joueurs doivent respecter sous le contrôle de l’arbitre. Les joueurs sont assujettis exactement aux mêmes codes de vie que les autres. Encore une fois, le sport est une activité spécifiquement humaine. Les animaux n’organisent pas des compétitions de football, que je sache ! Alors, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des dérapages. Le sport est humain et l’homme est faillible.
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