Le jour où a été présenté devant le Conseil des ministres le projet de révision des lois de bioéthique, le site bioethique.catholique.fr (lancé par les évêques de France, dont Mgr d’Ornellas, responsable bioéthique de la CEF) a mis en ligne la réflexion d’une… psychanalyste : “A propos de la recherche sur l’embryon humain“, Monette Vacquin. Jeanne Smits nous informe que, dans plusieurs livres, Monette Vacquin a dénoncé les procréations artificielles. Mais son langage embrouille le regard sur l’embryon :
Enjeu religieux, idéologique, scientifique, aujourd’hui industriel, l’embryon semble rebelle à toute qualification. Des débats récurrents ont lieu sur la définition, en lui, de la personne, qui la reconnaissant dès la fusion des gamètes mâles et femelles, qui à l’apparition du système nerveux ou à la différenciation des organes. Comme si la définition de la personne pouvait être autre chose qu’un jugement de valeur qui renseigne plus sur celui qui l’énonce que sur ce qu’il définit.
Remarque de ma confrère :
Chez moi cela s’appelle du subjectivisme. Même si Mme Vacquin dénonce à propos les «manipulations de langage» qui permettent de manipuler l’embryon, et, dans l’actuelle mouture de la loi bioéthique, l’autorisation « exceptionnelle » de la recherche sur l’embryon. D’ailleurs, je ne doute pas que l’auteur soit fortement hostile à nombre d’aberrations de la science génétique. Mais est-il vraiment nécessaire de parler de la « différence » de l’embryon, « figure d’altérité originaire », pour expliquer qu’on n’en fait pas n’importe quoi ? Ne gagne-t-on pas parfois à être plus clair que ceci
Plus loin, Mme Vacquin écrit :
Si la dépénalisation de l’avortement fût (sic) un mal nécessaire, la recherche sur l’embryon pourrait bien être un bien hypothétique. Car si cellules souches adultes présentent les mêmes avantages thérapeutiques, alors l’insistance pour la maîtrise de l’embryon pourrait bien abriter un autre débat, un empressement impossible à élucider en quelques lignes : La jubilation de la science à piquer l’embryon à l’Église.
Présenter sur un site épiscopal la dépénalisation de l’avortement comme un mal nécessaire est un vrai scandale ! Il est indispensable que l’archevêque de Rennes corrige ce propos en enseignant comme un pasteur la vérité sur le respect de la vie. Je vous invite à lui écrire. Vous pourrez en profiter pour lui demander ce qu’il compte faire pour la veillée pour la vie naissante demandée par Benoît XVI le 27 novembre.