Extrait de la dernière lettre de Paix Liturgique :
“1/ Ayant fait état précédemment des propos, disons peu amènes, tenus ces derniers mois par le cardinal à l’égard des catholiques attachés à la liturgie traditionnelle de l’Église – et sachant
que son accueil aux multiples demandes de messes selon la forme extraordinaire dans les paroisses parisiennes n’est pas, pour le dire faiblement, particulièrement empressé -, nous saluons
sans réserve la visite de ce dimanche 23 mai. Nous nous réjouissons du réalisme intelligent de Monseigneur Vingt-Trois (le Pèlerinage de Chartres est l’une des « vitrines » d’une part de l’Église
de France en pleine vigueur) et de la courtoisie pleine de naturel qu’il a manifesté à l’occasion de ce que l’on retiendra comme un incontestable beau geste dont nous le remercions bien
vivement.
2/ Le mélange de l’« ordinaire » et de l’« extraordinaire », ou si l’on veut « l’effet Motu Proprio », se manifeste semaine après semaine par une série de signes qui se multiplient et qui vont du
substantiel (prêtres toujours plus nombreux qui apprennent à dire la messe selon la forme extraordinaire) à l’anecdotique mais tout de même éloquent (tous les tailleurs ecclésiastiques français
croulent sous les commandes de soutanes).
3/ La visite du Président de la Conférence des Évêques de France s’inscrit dans une phase de « déblocage », certes encore discret mais tout de même bien réel, qu’elle devrait logiquement
amplifier. Pour le dire autrement : l’attente exprimée par de nombreux fidèles « ordinaires », dans les paroisses parisiennes comme ailleurs, ainsi que par un nombre non négligeable de
prêtres et de séminaristes qui souhaitent des célébrations selon la forme extraordinaire chez eux et pour eux, commence à être prise en compte au plus haut sommet de la hiérarchie ecclésiastique
française ; il y a donc fort à parier que ce début de reconnaissance officielle ne fasse qu’amplifier cette attente, désormais légitimement reconnue. […]
4/ A quelques semaines du “bilan” du motu proprio et à quelques mois des visites ad limina de nos évêques à Rome, nous prions pour que le courage qu’a montré le
Président de la Conférence des Évêques de France soit suivi d’effet à Paris comme ailleurs et que soit prise sérieusement en compte la réalité des centaines de demandes d’application des
bienfaits du Motu proprio “Summorum pontificum”, que cessent à leur endroit les chicaneries et un juridisme étroit pour qu’enfin la réconciliation s’épanouisse et porte ses fruits
d’Unité, de Paix et de Communion au service de l’Église et de la nouvelle et indispensable Évangélisation.
5/ Notre ultime commentaire aura donc le laconisme d’une Espérance absolue et d’un optimisme prudent : à suivre…”