Mgr Nicolas Brouwet, évêque auxiliaire de Nanterre, s’était demandé «si les 25% des enfants de France qui sont catéchisés du CE2 au CM2 et qui vont dans leur paroisse chaque semaine pour recevoir l’instruction religieuse»
pourront continuer de le faire s’il y a classe le mercredi, comme le demande le ministre de l’éducation nationale Luc Châtel. Pour Mgr Brouwet, les enfants n’ont pas classe le mercredi,
non pas d’abord pour qu’ils se reposent mais parce qu’une loi de mars 1882 prévoit que les écoles ferment pendant une journée pour que les enfants puissent aller au catéchisme :
«Vous savez que depuis quelque temps la semaine de classe est une semaine de quatre jours, on n’a plus classe le samedi matin. Certaines voix s’élèvent pour dire que c’est trop peu pour
l’enseignement des enfants, et qu’il faudrait mettre de l’école le mercredi matin. Mais alors que devient l’enseignement religieux ? La République reconnaît la liberté de culte, mais elle
doit s’arranger pour en donner les moyens.
Mettre l’école le mercredi matin, c’est mettre le catéchisme au niveau des activités d’éveil, au niveau des activités de détente, et c’est s’arrêter de penser que l’éducation de la foi
est une véritable éducation de l’esprit, s’arrêter de penser que le catéchisme ne forme plus l’intelligence.
En libérant le mercredi matin, l’État n’organise pas le catéchisme mais reconnaît l’importance de la transmission de la foi pour un futur citoyen. C’est cette reconnaissance qui est actuellement
remise en cause. Ce n’est pas seulement une question d’agenda, c’est la question de la légitimité de la foi dans notre société.”