Il y a eu le cas du Dr Nathanson : l’un des principaux promoteurs de l’avortement aux Etats-Unis, responsable personnellement de plus de 75.000 « IVG ». Pourquoi a-t-il commencé à se poser des questions sur ce qu’il était en train de faire ? Notamment parce qu’il a pu voir l’échographie filmant un avortement in utero. Et il a compris. Et il a cessé. Plus tard, il a même trouvé la foi catholique, mais sa décision de ne plus tuer des bébés avant leur naissance n’était nullement liée à sa conversion religieuse.
Non : il avait vu, et cela suffisait.
Daniel Hamiche lui rendait ici un bel hommage, lors de sa disparition la semaine dernière.
Plus près de nous, une ancienne directrice du Planning familial opérant au Texas a elle aussi cessé toute coopération avec l’avortement : elle qui dirigeait une clinique où ces interventions avaient lieu au moins une fois par semaine. Qu’est-ce qui l’a fait cesser ? Abby Johnson l’a raconté dans un livre étonnant – étonnant parce qu’il montre comment Dieu ne lâche pas celui qui veut bien donner un peu de prise à sa bonté infinie : le hasard des choses a voulu qu’elle soit appelée à assister à un avortement à 12 semaines, simplement pour tenir la sonde d’échographie qu’un médecin remplaçant exigeait de pouvoir visionner pendant l’opération.
Elle a vu. Elle a vu les membres du tout petit d’homme aspirés par une canule. Elle a vu sa minuscule colonne vertébrale se rompre avant de disparaître à son tour. Cela a changé sa vie. Rapidement, elle a rejoint les pro-vie qui assiégeaient depuis toujours les abords de sa clinique. Et, de fil en aiguille, elle s’est convertie, elle aussi, à la religion catholique.
L’Homme nouveau de cette quinzaine, cité par Le Salon beige, évoque son livre, Unplanned (non planifié).
Voilà en tout cas deux histoires à méditer en cette fin de dimanche, alors que Philippe Isnard, qui montra le résultat d’avortements à des lycéens de seconde, attend la décision de l’Education nationale qui rêve de le sanctionner. Les nouvelles sont ici.