Mgr Jean-Michel Di Falco
Léandri a ouvert hier après-midi les débats du Comité épiscopal européen pour les médias sur le thème «La culture d’internet et la communication de
l’Eglise». Il est évidemment revenu sur les problèmes de communication autour des trois évènements de l’hiver et du printemps dernier : levée des excommunications, avortement au Brésil
et affaire du préservatif. Trois affaires sur lesquelles la communication des évêques français a été vraiment déficiente puisque, sur la seule affaire brésilienne, on a vu
des évêques
français (Mgr Turini à Cahors, Mgr Daucourt à Nanterre, Mgr
Stenger à Troyes, Mgr Deniau à Nevers, Mgr Patenôtre au nom de la Mission de France et Mgr Di Falco lui-même !) s’en prendre publiquement à leur collègue brésilien, sans avoir pris le soin auparavant de s’informer.
Mais revenons à internet. Mgr Di Falco a comparé les sites évangélistes aux sites catholiques, notant que si les premiers
offraient une écoute, les sites catholiques ressemblent souvent, au premier regard, à un «système» qui «fait davantage écran que courroie de transmission, n’ayant pas pour lui la
souplesse de l’amour». Selon lui, «un site internet chrétien doit s’occuper du monde et non se couper du monde», afin de devenir «un éveilleur de consciences en
misant sur l’attrait de tout homme à la bonté, à la vérité, à la beauté». Et il décrit le site internet idéal comme «ouvert au dialogue et au débat tout en montrant qu’il ne
transigera pas avec certains principes fondamentaux».
Un observateur attentif de la Toile sait que ce type de site internet existe déjà. On peut citer ici le célèbre Forum Catholique, par nature « ouvert au dialogue et au débat« , ou encore Le Salon Beige, qui ne transige pas « avec certains principes fondamentaux« , ceux que le Saint-Père appelle « non-négociables« . Et il y en a d’autres. Pour revenir à
l’affaire brésilienne, certains sites animés par des catholiques ont su réagir en apportant les informations qui comptaient, et non en s’en prenant injustement à Mgr Sobrino. Citons
notamment le blog de
Jeanne Smits (qui avait interrogé Mgr Sobrino) et celui de Daniel Hamiche.
Mais Mgr Di Falco a préféré inviter au Vatican les représentants de Facebook, Youtube (alors
qu’il existe Gloria.tv) et Wikipedia. Si les évêques ne s’intéressent pas aux sites catholiques, nous ne sommes pas rendus.