Notre consoeur Jeanne Smits nous apprend cette nouvelle avancée du sécularisme en Espagne:
“Le Tribunal constitutionnel d’Espagne a donné raison à une enseignante face à l’archevêché d’Almeria, estimant que celui-ci avait à tort refusé de renouveler son contrat il y a dix ans, lorsqu’elle a épousé civilement un homme divorcé. Resurrecccion Galera Navarro – c’est son nom – enseignait la religion. Son employeur avait estimé qu’elle vivait un adultère et n’était donc pas apte à enseigner la doctrine et la morale chrétiennes qu’elle pouvait difficilement défendre en ne les vivant pas.”
Et Jeanne Smits explique:
“Le Tribunal constitutionnel a fondé son argumentation sur le droit de ne pas subir de discrimination en raison de circonstances personnelles, ainsi que le droit à la liberté idéologique et à l’intimité personnelle et familiale pour heurter ainsi la faculté de l’Eglise de décider qui est apte à enseigner la foi. C’est, en fait, une intrusion majeure dans le droit de l’Eglise et revient à dire que l’Etat peut déterminer qui est apte à dispenser ce genre de cours.”
Ce qui est exactement la définition du laïcisme…
Votre article ne pose pas la bonne question : l’école où enseignait cette personne était-elle liée à l’Eglise catholique ? Etait-ce donc ce que l’on désigne sous le terme juridique de “entreprise de tendance” ?
En effet, seules les entreprises de tendance peuvent imposer à leurs membres de suivre la morale auquelles elles se rattachent. Ce principe a toujours été respecté, et même défendu par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (qui n’est pas des plus chrétienne, c’est pour dire !).
Notez que ces situations se posaient moins quand c’étaient des prêtres ou des religieux qui dispensaient ces cours.
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Nonobstant bien sûr des éventuels prêtres ou religieux notoirement en défaut vis-à-vis de l’enseignement moral de l’Eglise.