Je parlais tout à l’heure de l’entretien du RP Lombardi et j’évoquais aussi la question difficile de la liberté religieuse – dont nous avons abondamment parlé sur ce blogue:
“Depuis Vatican II, c’est pour l’Église une évidence : la liberté religieuse est un droit fondamental de la personne. Il ne s’agit pas de défendre seulement les intérêts des catholiques ou des chrétiens.
C’est aussi l’un des aspects caractéristiques de ce pontificat. Le pape envisage cette question à la lumière de la relation entre la foi, l’identité religieuse, et la raison, la rationalité de la personne. Il se fonde sur une anthropologie commune des droits, et il met en garde les religions face aux excès des fondamentalismes, permettant ainsi de construire une base commune des religions dans la défense de la liberté religieuse.”
Ce “depuis Vatican II” est symptomatique de l’un de problèmes: quelque chose a-t-il changé en matière de relation entre l’Eglise et les Etats à Vatican II? Et ce que “quelque chose” est-il d’ordre doctrinal?
Et le paragraphe suivant aggrave en un sens notre perplexité. Car nous n’avons pas attendu Vatican II pour réfléchir sur les relations entre foi et raison, ni pour enraciner le droit dans une anthropologie commune (disons la loi naturelle, ce sera plus facile à comprendre).
Bref, comme toujours, lorsqu’il est question de la liberté religieuse, nous avons l’impression que tantôt il s’agit d’un vocabulaire nouveau pour décrire une réalité bien connue depuis longtemps dans l’Eglise, tantôt qu’il s’agit d’une réalité nouvelle.
C’est tout à fait clair…