Rompant avec une tradition multiséculaire, le pape Benoît XVI a nommé, samedi dernier, Werner Arber, professeur en microbiologie à l’Université de Bâle, à la présidence de l’Académie pontificale des sciences, en remplacement de l’Italien Nicola Cabbibo décédé en août dernier. Ce citoyen helvète, âgé de 81 ans, et co-lauréat en 1978 du Prix Nobel de médecine avec les Américains Hamilton Smith et Daniel Nathans, était déjà membre, depuis 1981, de l’Académie pontificale des sciences puis nommé à son conseil d’administration. Le professeur Werner Arber est protestant : c’est donc la première fois qu’un non catholique est nommé par un Pape à la tête de cette institution.
Si monsieur Arber est un grand SCIENTIFIQUE et s’il est OBJECTF : pourquoi pas ? Il ne s’agit pas de théologie mais de science !
Je trouve que ce geste est important et manifeste une nouvelle fois les ouvertures oecuméniques indéniables du pape Benoît XVI.
Elles sont peut-être plus “en filigrane” que chez son prédécesseur, mais tout de même très significatives, et probablement aussi très efficaces. C’est tout de même une manifestation de la grande confiance que le Saint Père fait à un scientifique, certes, mais aussi à un Protestant, dans des domaines sans doute scientifiques, mais dont on sait qu’ils touchent toujours de près aux connexions inévitables et heureuses entre la science et la foi.
Comment ces gens là qui s’ingénient à tout changer, comment veulent-ils que nous y voyons une “herméneutique de continuité”?
Ne voyons nous pas dans cet acte une réalisation des actes du théologien moderniste décris si admirablement par Saint Pie X dans l’encyclique Pascendi : “18. Au point où nous en sommes, Vénérables Frères, nous avons plus qu’il ne faut pour nous faire une idée exacte des rapports qu’ils établissent entre la foi et la science, entendant aussi sous ce dernier mot l’histoire.
En premier lieu, leurs objets sont totalement étrangers entre eux, l’un en dehors de l’autre. Celui de la foi est justement ce que la science déclare lui être à elle-même inconnaissable. De là un champ tout divers: la science est toute aux phénomènes, la foi n’a rien à y voir ; la foi est toute au divin, cela est au-dessus de la science.
D’où l’on conclut enfin qu’entre la science et la foi il n’y a point de conflit possible; qu’elles restent chacune chez elle, et elles ne pourront jamais se rencontrer ni, partant, se contredire.
Que si l’on objecte à cela qu’il est certaines choses de la nature visible qui relèvent aussi de la foi, par exemple la vie humaine de Jésus-Christ, ils le nieront.”
Le mot de science est cité encore de très nombreuses fois dans l’encyclique, et ainsi comme le montre le Pape, si science et foi peuvent se rencontrer, comment pourrions nous voir comme un bien le fait qu’un protestant qui n’a donc pas la foi, puisse accéder à ce poste?
J’imagine que si le Pr Harber est membre depuis 1981 de l’Académie Pontificale des Sciences, ses collègues et la Curie auront eu l’ocasion d’examiner la valeur de sa foi et son accord avec la vision catholique du rapport entre foi et raison.
Je trouve que c’est un très beau geste oecuménique, très délicat comme tout ce que fait Benoît XVI.
A voir l’évolution des prises de position et nominations à Rome on verra bientôt , au nom du sempiternel oecuménisme si cher au Concile OECUMENIQUE VATICAN II nommer , pourquoi pas , un musulman à un conseil pontifical quelconque ,il doit bien en avoir un compétent dans un domaine quelconque aussi , par contre il semble qu’il n’y ai vraiment aucun catholique qui soit compétent dans ces domaines …que se passe-t-il à Rome ?????