Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les Etats, a déclaré que le saint-siège partageait
“pleinement la préoccupation du gouvernement (égyptien] d’éviter l’escalade des accrochages et des tensions pour motifs religieux et appréci[ait] les efforts qu’il fait dans ce sens”.
Ces propos faisaient suite au rappel au Caire pour consultation l’ambassadeur égyptien près le saint-siège, Mme Lamia Aly Hamada Mekhemar.
Espérons que ces paroles d’apaisement seront entendues, mais il faut avouer que le climat est extrêmement tendu. Et je doute que l’on puisse en rejeter la faute sur le Vatican.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a notamment publié mardi un communiqué déclarant que
“la question copte est spécifiquement une question intérieure égyptienne. […] L’Egypte ne permettra à aucune partie non égyptienne d’interférer dans ses affaires intérieures sous quelque prétexte que ce soit”, a ajouté le ministère dans un communiqué.”
Ces accusations d’ingérence étrangère ont toujours été avancées lorsqu’un gouvernement persécuteur voulait opprimer les chrétiens sans être dérangé. Mais il est évident que le Pape est pleinement dans son rôle de pasteur commun quand il se préoccupe du sort des chrétiens persécutés. Aucune frontière ne peut limiter sa sollicitude paternelle – de même qu’aucune frontière (quoi que puissent en penser les théoriciens du “choc des civilisations”, qu’ils soient néoconservateurs ou islamistes radicaux) ne peut empêcher le message évangélique d’être annoncé.