Mgr Antonio Maria Vegliò, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, expliquait hier, en présentant le message du Pape pour la prochaine journée du migrant et réfugié (16 janvier 2011), que les relations entre émigré et société d’accueil
“vont de l’assimilation, qui se traduit par un processus social de déculturation et de dépersonnalisation, à la marginalisation, qui résulte d’un repli sur soi face à l’exclusion et au rejet du milieu, qui alimente une hostilité réciproque, à la fusion syncrétique de plusieurs modèles culturels impliquant une perte de l’identité propre, au pluralisme culturel, qui apparaît comme une réaction au modèle culturel unique local tendant à subordonner les autres modèles aux mécanismes de production et consommation”.
A ces schémas, le Pape entend opposer, explique Mgr Veglio, une
“intégration sociale doublée d’une synthèse culturelle tenant compte d’un échange dynamique…incluant l’insertion dans le tissu social et la participation aux changements des rapports sociaux… C’est la seule façon d’atteindre un pluri-culturalisme fonctionnel et de permettre aux groupes d’émigrés de faire naître un nouvelle culture au profit de tous”.
Je sais bien que plusieurs modèles de relations entre l’immigré et la société d’accueil sont envisageables, mais je ne suis pas persuadé que l’assimilation soit si “répréhensible” que veut bien le dire Mgr Veglio.
A mon humble avis, ces questions se tranchent au cas par cas. Et, selon la qualité de la culture d’origine et celle de la culture d’accueil, il peut être souhaitable d’abandonner purement et simplement la culture d’origine ou, au contraire, d’amener beaucoup d’éléments de la culture d’origine dans la société d’accueil, mais je ne vois pas bien pourquoi le “pluriculturalisme” serait nécessairement meilleur que toute autre solution…
C’est la présentation de Véglio,ne l’oublions pas!