A la fin du synode, Benoît XVI a annoncé la composition du Conseil spécial pour le Moyen-Orient du Secrétariat général du Synode des évêques:
– Le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.
– Le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.
– SB Antonios Naguib, Patriarche copte d’Alexandrie.
– SB Ignace Youssif III Younan, Patriarche syrien d’Antioche.
– SB Michel Sabbah, Patriarche latin émérite de Jérusalem.
– Mgr Cyrille Salim Bustros, SMSP, Archevêque melkite de Newton.
– Mgr Boutros Marayati, Archevêque arménien d’Alep des Arméniens.
– Mgr Joseph Soueif, Archevêque maronite de Chypre.
– Mgr Béchara Raï, OMM, Evêque maronite de Jbeil.
– Mgr Antoine Audo, SJ, Evêque chaldéen d’Alep.
– Mgr Shlemon Warduni, Evêque de la Curie chaldéenne de Babylone.
Je ne suis pas sûr que ce détail ait une importance, mais je note tout de même avec surprise que l’agence de presse vaticane VIS nomme en premier le cardinal Tauran, pourtant président d’un “simple” Conseil pontifical, avant le cardinal Sandri, président d’une congrégation.
Je ne vois pas bien ce qu’il faudrait déduire de cet état de fait s’il était raisonné. Peut-être, après tout, ne s’agit-il que d’une indélicatesse protocolaire? En tout cas, si un lecteur a une explication, je suis “preneur”!
Sachant que le cardinal Tauran a été créé en 2003 et que le cardinal Sandri l’a été en 2007, qu’ils appartiennent tous deux à l’ordre des cardinaux diacres, le premier est protocolairement situé avant le second dans la liste du collège cardinalice.
Enfin, c’est mon explication…
Et les patriarches sont nommés après les cardinaux : pourtant l’ordre protocolaire d’entrée dans la basilique Saint Pierre vient d’être modifié et fait passer les patriarches devant les cardinaux.
Mais VIS a peut-être un train de retard.
Tonio, c’est vrai ça? Les patriarches passent maintenant devant les cardinaux? C’est une nouvelle qui m’aura échappé mais qui me fait monter au septième ciel. Merveilleux! On attendait ça depuis 1962!
Notons aussi la présence de Mgr Sabbah alors que Fouad Twal, pourtant patriarche actif de Jérusalem est absent.
Mgr Sabbah est un homme politique. Le Synode est une démarche formidable mais il reste du chemin à parcourir dans la compréhension du judaïsme et des juifs par les patriarches. Fouad Twal est déjà un peu plus à l’écoute que Mgr Sabbah.
Et dommage que le père David Neuhaus soit si peu écouté.
L’Eglise a une place à prendre au Proche et Moyen-Orient, celle de faiseur de paix.
A mon avis, il s’agit sans doute de l’objet de la commission susnommée qui aura primé.
Le Moyen-Orient n’est pas réductible aux Églises orientales et vice-versa. il s’agit d’une région à la géopolitique religieuse particulière.
Le Saint-Père a sans doute jugé que le dialogue avec l’immense majorité musulmane et le foyer national juif était la clef de la question. Il est donc normal de confier la direction du conseil à un prélat politique et diplomate, tout en laissant un droit de regard au dicastère connaissant le mieux les fidèles concernés.
Comme quoi, la fonction prime parfois sur la grade!