La nomination de Mgr De Kesel à Bruges semble d’autant plus difficile à justifier que le
caractère de l’ancien auxiliaire de Bruxelles est bien connu dans les milieux ecclésiastiques belges : c’est un homme inapte à gouverner parce qu’incapable de faire face à un
conflit.
Selon un de ses anciens compagnons d’études, « mis sous pression, il perd les pédales, panique et peut avoir
des réactions imprévisibles ». Est-ce le genre d’homme à qui il convient de confier un diocèse ? Au contraire, son incapacité à faire face aux conflits fait de lui un auxiliaire
idéal.
Mgr Léonard pouvait difficilement ignorer cela, d’autant que plusieurs faits allaient en ce sens. Je veux dire,
dans le sens du vent : à la fin de l’ère Danneels, Mgr De Kesel s’était mis à célébrer personnellement des messes pour des groupes de l’Opus Dei. Comme par enchantement, le style était devenu
très classique, à mille lieues de celui de la messe de la Gay Pride, à laquelle il avait envoyé ses encouragements. Le plus renversant est que beaucoup, jusque dans les milieux
« tridentinistes », s’étaient laissés prendre à cet opportunisme aussi tardif que kolossal.
Que chacun se rassure cependant : au moment de quitter son poste bruxellois, le naturel est revenu au
galop, Mgr De Kesel déclarant à des proches préférer se « rouler par terre » plutôt que d’avoir comme successeur Mgr Luc De Maere…
(à suivre)