Comme tout le monde, j’ai été stupéfait de la non-nomination de saint Jean-Marie Vianney comme patron des
prêtres du monde entier, lors de la messe de clôture de l’année sacerdotale (d’autant que cette nomination avait été annoncée plusieurs fois officiellement).
Mais je trouve sur le blog Americatho
cette traduction issue du blog américain Rorate caeli qui, à défaut d’expliquer, expose très
clairement la signification de l’acte:
“Que signifie cette volte-face ? Nous ne pouvons que partager l’opinion de notre lecteur Martin dans son
commentaire d’un post antérieur :
“Il se peut que saint Jean-Marie Vianney n’ait pas été le meilleur choix tout d’abord pour les prêtres
réguliers, mais dès lors que la décision avait été prise depuis longtemps, la révoquer à la toute dernière minute serait un nouveau coup porté à la vision ‘restaurationniste’ du pontificat, une
vision qui a déjà souffert de quelques graves revers. C’est tout à fait regrettable, car les choses semblaient bien s’amorcer en 2005. Mais je crains que nous ne soyons entré dans une nouvelle
ère de glaciation, et que les loups se préparent pour le prochain conclave.”
Globalement, c’est un sale jour pour la dignité du Pontificat.
Sancte Ioannes Maria Vianney, ora pro nobis !”
Accessoirement (ou principalement), c’est également un sale jour pour le sacerdoce. Manifestement, les
“anti-restaurationnistes” ne voulaient pas du saint curé d’Ars comme modèle sacerdotal, sans doute parce qu’il était un peu trop… sacerdotal (trop consacré au Saint-Sacrifice et à la
Pénitence).
Question subsidiaire: d’où vient le sale coup? Certains chuchotements romains pointent vers la Secrétairerie
d’Etat. On peut également songer que certaines conférences épiscopales ne voient pas d’un très bon oeil cet encouragement de Benoît XVI aux jeunes prêtres, plus proches de l’idéal de saint
Jean-Marie Vianney que leurs aînés.