Lu sur le site de Liberté politique, via le blog Perepiscopus, ce commentaire de l’abbé Culat:
“Cela fait du bien de lire enfin sur ce site une analyse intelligente et vraie des choses. Enfin un catholique
qui lutte contre la dérive sectaire et fanatique de certains qui veulent tout régenter dans la société au nom de leur foi et qui sont nostalgiques de la chrétienté. A quand une relecture du
rapport Dagens signé par les évêques de France en 1996?”
A moins qu’il ne s’agisse d’un homonyme, l’abbé Culat est ce défenseur du Hellfest, dont nous avons parlé le
9 juin.
Quoi qu’on pense de ce dernier sujet, le commentaire publié par ce prêtre me semble ahurissant.
“Nostalgiques de la chrétienté”? Mais la chrétienté n’est pas matière à option, Monsieur l’abbé! La chrétienté,
c’est – traduit en langage historique – ce que nous appelons dans l’Eglise la Royauté sociale de Notre-Seigneur, c’est-à-dire le fait que le Christ ne règne pas seulement dans nos coeur, mais sur
nos institutions. Comment peut-on être chrétien en retranchant un domaine de notre vie à la souveraineté du Christ-Roi? Sauf si le sens des mots a changé récemment, si on refuse la chrétienté, on
n’a droit qu’à la culture de mort, dont je n’imagine pas, Monsieur l’abbé, que vous soyez un apologiste.
NB: Au passage, l’article auquel répondait l’abbé Culat était un entretien de Patrice de Plunkett,
particulièrement agressif contre les catholiques qui ont défendu voici quelques jours la cathédrale Saint-Jean de Lyon contre des activistes gays. On peut bien juger que ces contre-manifestations
ne sont pas opportunes et qu’elles donnent une visibilité aux provocateurs, mais je ne vois personnellement aucune raison de suspecter a priori la foi de ces jeunes catholiques, en
acceptant les grossières caricatures médiatiques qui en font des espèces de nervis fascistoïdes, alors que, dans leur immense majorité semble-t-il, ces jeunes gens se contentent de réciter le
chapelet.