N° 1 des quotidiens américains dans le dénigrement systématique de l’Église catholique, le New York Times, la « vieille dame grise » (Old Grey Lady), en a remis une couche hier en prenant la défense de l’indéfendable P. Roy Bourgeois (voir mon dernier article ici). Une nouvelle provocation pour Bill Donohue, le président de la Catholic League, dont on sait pourtant qu’il est enclin à faire sien l’aphorisme d’Oscar Wilde pour qui le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y succomber ! Aucun péché toutefois chez Donohue mais, pour nous, quelques minutes de détente…
Un prêtre, le P. Roy Bourgeois, a pris la décision de rompre avec les enseignements de l’Église sur l’ordination et a “ordonné”* une femme dans une cérémonie illicite. On lui a accordé trois ans pour venir à résipiscence, mais il a refusé et il est désormais menacé d’excommunication. Il est un héros pour les critiqueurs de l’Église, tout particulièrement pour le New York Times. S’il avait été un journaliste du Times décidant de rompre avec la ligne éditoriale du journal sur l’avortement, en donnant un tour favorable aux dirigeants pro-vie et en médisant sur les défenseurs des droits à l’avortement, il ne le serait pas resté plus de trois semaines. Voilà pour la gloire du dissident.
Outre le New York Times, pas un seul autre quotidien américain n’a publié hier d’article sur le P. Bourgeois. À vrai dire, au cours des trois derniers mois, il n’y a eu que deux autres articles sur ce prêtre renégat, et l’un des deux était un article en première page du Times il y a tout juste une semaine. C’est la façon dont le journal file cette histoire, en attisant la dissidence, qui compte le plus.
L’article d’hier fait référence à Call to Action comme à « une organisation de réformateurs catholiques ». Il aurait été plus approprié de dire que c’est une organisation de citoyens âgés, la plupart d’entre eux ex prêtres ou ex religieuses, qui sont tellement en dehors de la communion de l’Église catholique, que des évêques en ont excommuniés les membres. En 1990, [Call to Action] a sorti une publicité dans le Times pour appeler aux réformes habituelles, et s’engageant à rassembler 100 000 signatures. Après dix-huit mois, ça s’est terminé avec 21 000.
Par contraste, dans l’article d’hier, l’Opus Dei était stigmatisée comme « groupe ultra-orthodoxe ». Voyez comme le journaliste, Dirk Johnson, a du trop lire de Dan Brown ces derniers temps.
Un des dirigeants de Call to Action, Bob Heineman, veut savoir si l’Église est la hiérarchie ou si c’est le peuple. Dans les deux cas il a tout faux : les gens ordinaires soutiennent la hiérarchie, pas Call to Action.
* Le P. Bourgeois n’a pas “ordonné” la dame qui a cru l’être des mains d’une évêquesse. Par contre, il était bien présent à cette simagrée.
Tiens ! Je croyais que c’était Rabelais. Mais il y a sans doute des Rabelais américains.
Suite à mon message, que vous semblez n’avoir pas lu : je vois en surlignant, mais le surlignage est très instable. J’ai dû m’y reprendre à 5 ou 6 fois.
C’est un phénomène qui survient dans certains copier/coller, pour une raison que je ne m’explique pas. C’est réparé…
jusqu’au milieu du XXe siècle les vieilles dames grises étaient respectées ; la plus élémentaire politesse en France voulait que les personnes âgées aient priorité sur les plus jeunes.Je vois que la presse américaine considère plutôt avec mépris les vieilles dames, lson respect va plutôt aux jeunes frustrées qui se font ordonner.
J’espère au moins que la prêtresse, l’évêquesse et les autres avaient de belles robes, capes magna, coiffes et tout le tralala convenant à cet évènement. Il ne faut pas sous-estimer la coquetterie des filles d’Eve – bien que celles que nous montre Daniel Hamiche dissuaderaient plutôt du péché.
En plus, elles s’habillent avec des sacs. Elles ne sont même pas coquettes…