Un avocat de Louisville (Kentucky) a déposé, le 24 juin dernier, une citation à comparaître devant un tribunal de cette
juridiction (voici ici), visant le pape Benoît XVI et, pour faire bonne mesure, le cardinal
Tarcisio Bertone, en qualité de secrétaire d’État – premier Ministre, si vous préférez – du Vatican, le cardinal William Levada, en qualité de préfet de la
Congrégation pour la doctrine de la foi, et Mgr Pietro Sambi, en qualité de nonce (ambassadeur) apostolique du Saint Siège près les États-Unis d’Amérique… Évidemment, mon premier
réflexe serait de hausser les épaules. Mais la chose mérite un commentaire dont je vais laisser à Bill Donohue, le président de la Catholic League, le soin en
reprenant son communiqué du 25 juin. Il s’agit, bien sûr et encore, d’une affaire d’abus sexuels sur un mineur par un prêtre.
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« C’est un aliment de base de la pensée anti-catholique que tout prêtre sur la surface du globe prend ses
instructions quotidiennes auprès du pape, et qu’à chaque fois qu’un prêtre comment un méfait cela est connu du Saint Père et de son premier cercle de collaborateurs. En vérité,
l’Église catholique est parmi les institutions les plus décentralisées au monde, et il est positivement grotesque d’imaginer que le pape est là pour orchestrer des dissimulations dans des
endroits qui vont de Lousville à Londres. McMurry le sait très bien, mais ayant déjà écrémé 10 millions de $ pour ses poches (sur un pot de 25,7 millions) à l’occasion d’un
arrangement avec l’archidiocèse de Louisville en 2003, il peut se permettre d’être motivé désormais non plus par l’idéologie mais par la rapacité. -
“J’attends toujours de rencontrer un catholique, un expert ou n’importe qui, déclare
Murphy, qui ne croient pas que le Saint Siège ait un droit de contrôle absolu sur les activités au jour le jour du travail d’un évêque.” Toutefois, quand même les
parents sont dans l’incapacité totale de contrôler les activités au jour le jour de leurs enfants, seul quelqu’un d’une naïveté désespérante – ou perverse – pourra prétendre que le pape épie
les évêques tout au long du jour. -
McMurry a trois clients : l’un dit qu’il “pense” que l’évêque territorial était au courant des abus
sexuels dont il aurait été la victime ; un autre soutient qu’il a été agressé [sexuellement] voici trois décennies ; et le troisième prétend qu’un prêtre l’a tripatouillé en mettant la main
dans la poche de son pantalon en 1928 1. Si ce sont là les super coups de Murphy, alors il est sûr de se rétamer. En outre, le Foreign Sovereign Immunities
Act rend difficile la poursuite d’un chef d’État. -
Cette action judiciaire, par conséquent, n’est pas inspirée par le noble idéal d’obtenir justice. Elle est inspirée
par la haine. Et, en tant que telle, elle mérite de disparaître. »
1. Ce n’est pas, pour une fois, une faute de frappe de ma part ; il faut bien lire : 1928 !