en plus amples et de plus en plus fermes dans l’Église catholique et dans la classe politique aux États-Unis. À tel point qu’on croit déjà discerner une “affaire d’État” en formation…
De manière tout à fait inhabituelle – et il faut remarquer la nouveauté pour s’en féliciter – de nombreux et hauts responsables de l’Église catholique dénoncent, sur tous les tons, les mensonges
de Madame Speaker…
On ne reviendra pas ici sur la déclaration de NN.SS. Charles Chaput et James Conley, respectivement archevêque et évêque auxiliaire de Denver (Colorado) du 25 août – voir nos deux
articles précédents.
Ce même jour, un communiqué de l’archevêché de Washington, publié au nom de Mgr Donald W. Wuerl, dénonçait la tentative d’une personnalité politique à s’approprier « l’interprétation
de la foi catholique, qui n’a été légitimement confiée qu’aux évêques catholiques ». Manière de dire que la “catholique” Pelosi est priée de ne pas jouer à la théologienne et de
respecter le droit de son Église face aux empiètements du pouvoir politique, ce qui est assez drôle – et paradoxal – vue la forte tendance des politiciens à vouloir marginaliser le discours de
l’Église au nom d’une conception de la “séparation de l’Église et de l’État” fort mal entendue.
Le lendemain, la Conférence des évêques fait donner la “grosse artillerie” dans un communiqué signé par le président de sa commission pour les activités pro-vie et par le président de sa
commission doctrinale : le cardinal Justin Rigali, archevêque de Philadelphie, et Mgr William E. Lori, évêque de Bridgeport (Connecticut). Ils y dénoncent Nancy Pelosi,
coupable d’avoir « déformé l’histoire et la nature de l’authentique enseignement de l’Église catholique contre l’avortement ».
Ce même jour, c’est un autre cardinal, l’archevêque Edward Egan de New York, qui enfonce le clou, et très profondément : « Quiconque ose soutenir [que l’enfant à naître] peut être tué
en toute légitimité parce qu’un autre être humain l’a “choisi” ainsi, ou pour tout autre raison tout aussi ridicule, ne devrait pas assumer de charges publiques dans une démocratie civilisée
digne de ce nom ». Ce qui revient à dire qu’une Nancy Pelosi, un Joe Biden, un John Kerry, un Ted Kennedy – bien mal en point : prions pour son repentir sincère
avant de comparaître devant son Créateur – et tous les hérétiques “catholiques” ejusdem farinæ, sont indignes de participer au gouvernement de la nation… Les choses n’avaient jamais été
dites aussi clairement.
On n’a toujours pas enregistré la réaction de l’archevêque Niderauer de San Francisco où réside Nancy Pelosi – et où elle communie… L’ordinaire – peu pressé – devrait répondre dans une
colonne de la prochaine édition du magazine diocésain : I long and I’m very anxious to read it…
Si l’Église catholique aux États-Unis cherchait une “porte d’entrée” pour participer au débat politique de la Présidentielle, je crois que Nancy Pelosi, par ses stupides mensonges, vient
de la lui ouvrir…
La controverse évidemment, comme il fallait s’y attendre, est en train de s’étendre au monde politique.
Il sont déjà 19 les députés catholiques (tous républicains pour l’heure) a avoir courtoisement mais fermement écrit, le 26 août, à la Présidente de leur Chambre pour exiger rétractation et
excuses publiques : « Pour réduire le scandale et la consternation causés chez les fidèles par vos remarques, nous avons le devoir de vous écrire afin que vous corrigiez ces déclarations
publiques et que vous affirmiez l’enseignement authentique et historique de l’Église qui défend le caractère sacré de la vie humaine. Nous espérons que vous allez corriger vos affirmations
dévoyées et que vous présenterez vos excuses pour avoir déformé la doctrine de l’Église et induit en erreur nos coreligionnaires catholiques ».
Les choses deviennent vraiment intéressantes. Je vais m’efforcer de les suivre pour vous…
En “friandise” : la video montrant Obama ne sachant que dire sur le début de la vie et Pelosi disant n’importe quoi !