lancé par un diocèse de l’Église en France en avril.
“Médias et Evangile” à qui l’on doit ce dossier de presse (fichier au format .pdf) nous propose un entretien avec le sexologue Olivier Florant qui rappelle qu’
une sexualité continente n’est pas en soi un contexte de pauvreté sexuelle.
A la question “le célibat des prêtres peut-il favoriser le passage à l’acte ?”, Olivier Florant répond :
Ce qui favorise le passage à l’acte, c’est ce qu’on appelle un « contexte de pauvreté sexuelle ». Cela peut concerner des célibataires comme des hommes mariés. Il s’agit d’une carence affective et relationnelle où le manque de tendresse est compensé par des comportements de dépendance sexuelle comme la pornographie, un comportement masturbatoire récurrent ou diverses déviances. Je reçois chaque jour dans mon cabinet des hommes mariés qui vivent cela. La dépendance sexuelle devient même dans notre société un véritable fléau. Concernant les prêtres, le fait de vivre une sexualité continente ne signifie pas en soi qu’ils vivent dans un « contexte de pauvreté sexuelle ». Mais il y a des prêtres qui vivent cela, j’en reçois aussi. Si le célibat choisi n’est pas soutenu par une richesse spirituelle qui donne de l’énergie et un sens à la sexualité continente, cela peut poser des problèmes.
Thibaud COUPRY